Thursday, November 08, 2007



The Rocky Horror Picture Show

Siouxsie à l'AB (27/10/2007)

Revenons donc un instant sur le concert de cette bonne vieille Susan, à l'AB, il y a presque deux semaines. Parce qu'il était finalement pas mal, ce show. Pas extraordinaire, non, pas transcendant mais fort bon quand même...

Première surprise: alors qu'on s'attendait à ce que le spectacle soit aussi dans la salle, que nenni! A peine deux, trois crètes qui ondulent de loin en loin... Mais alors des belles, hein! Des spectaculaires!
A part ça, oui, la moyenne d'âge est fort élevée, fallait s'y attendre, et pas mal de post-trentenaires (pour ne pas dire quadras) ont ressorti quelques accessoires: qui ses Creeps, qui une vieille chemise, un vieux t-shirt ou une très vieille trousse de maquillage.
Tout le monde est en noir, c'est un peu mélancolique, voire parfois limite pathétique.
Mais bon, on est là aussi pour jouer le jeu.

Après la tentative de première partie assurée par les vloems de Tripoli (qui auront quand même le bon goût de reprendre "New Rose") les lumières s'éteignent et le groupe entâme une loooonnnngue intro...

Et tout de suite le ton est donné!

Rien que dans sa manière de monter sur scène comme une reine égyptienne on comprend que Siouxsie va se la jouer star et que peu importe le backing band, le son, la set-list ou les lumières, l'attraction de la soirée ce sera elle et rien qu'elle.

On s'était rassuré à l'écoute de son premier album solo, le fameux "Mantaray" qu'elle vient défendre ce soir et dont la pochette nous faisait craindre la pire des montées en sucette à la Björk. Plan diva et divagations electro-beurk...
Rien du tout, le premier opus post-Banshees et Creatures est un album rock'n'roll, très chargé en guitares et percus tribales, certes fort marqué new-wave et donc limite anachronique mais finalement très savoureux par son côté madeleine de Proust.

Et heureusement car il est désormais certains, au détour du quatrième morceau, que c'est sur lui que sera basé la quasi entièreté du concert.
Neuf des dix morceaux vont être joués ce soir, soit tous sauf le coda "Heaven and Alchemy"...
Un bon morceau, pourtant, qu'on aurait bien vu se substituer au poussif "Sea of Tranquility", par exemple.
Pour le reste, tout passe vraiment bien la rampe, avec une mention spéciale à "Loveless" et à un"If it Doesn't Kill You" au cours duquel on se dit que, malgré ses cinquante piges, la Siouxsie à quand même gardé un sacré timbre et un sacré coffre.
Et une belle ligne aussi!
On se demandait si les photos de promo récemment vues dans la presse avaient été retouchées par Photoshop: eh bien il n'en est rien! Elle a vraiment ces courbes-là, c'est sidérant!
D'autant que quand l'envie lui prend de nous gratifier de quelques pas de danse orientale ou d'un lever de gambette très french can-can, ça en devient carrément affolant, n'ayons pas peur des mots!

Pour le reste on regrettera quand même, surtout à la vue des set-lists londoniennes ou parisiennes, que Bruxelles aie encore une fois fait figure de parent pauvre au cours de cette tournée; niveau classiques nous n'aurons droit qu'à "Dear Prudence", "Spellbound" et "Honk-Kong Garden" avant que le trop court concert - ça devient décidément une bien mauvaise habitude- ne se conclue sur "Cish Cash" de Basement Jaxx et "Hello, I Love You", des Doors. A la place desquels on n'aurait pas détesté entendre "Christine" ou encore "Israël".

Mais après tout, un concert de Siouxsie sans reprise n'est pas vraiment un concert de Siouxsie...

No comments: