Friday, December 29, 2006



Du rab de top en direc' du Bifff!

Et quoi? On avait pas dit que c'était fini?
Allez, un p'tit dernier, m'sieur. J'y peux rien, j'y ai pris goût...

Donc, en attendant l'édition 2007 du
Bifff (repoussé au mois d'avril et délocalisé à Tour et Taxis!!!! Scandale! Procès! Pétition! Pourquoi pas en dehors du Ring tant qu'on y est?) voici donc un Top 10 Spécial Fantastique/Horreur/S.F./Barrez la mention inutile brought to you by a "sale téteur de Cara Pils qui va voir du gore hongrois au Bifff avec un klaxon de foot pour faire son Jean Gabin dès qu'il y a un téton sur l'écran!" (copyright Serge Coosemans).

Après ça, j'arrête promis!

1. "V pour Vendetta" ("V for Vendetta") de James Mc Teigue (USA).
N'en déplaise à certains...

2. "Les Fils de l'Homme" ("Children of Men") d'Alfonso Cuaron (USA).
N'en déplaise aux mêmes qui l'auraient bien vu en 1.

3. "Le Labyrinthe de Pan" ("El Laberinto del Fauno") de Guillermo Del Toro (S).
Après deux films franchement moyens, le retour en top forme du Gros Mexicain Basané.

4. "The Descent" de Neil Marshall (UK).
Après le déja tout bon "Dog Soldiers", Neil Marshall confirme. Son prochain "Doomsday", film de S.F. post-apocalyptique devrait être une tuerie!

5. "La Colline à des Yeux" ("The Hills Have Eyes") (USA).
Après "Haute Tension", le rejeton de l'abominable Arcady confirme lui aussi. Et solidement!

6. "The Devil's Rejects" de Rob Zombie (USA).
YYYYYYYYIIIIIIIIIIIIIIHHHAAAAAAAAAA !!!!!!!! J'vois pas d'autre mot!

7. "Ils" de Xavier Palud et David Moreau (F).
Rien que d'y repenser j'en ai encore froid dans le dos...

8. "Silent Hill" de Christophe Gans (USA).
Gâché par une fin grand-guignolesque mais visuellement à tomber par terre.

9. "Isolation" de Billy O'Brien (Irl.).
Ou quand les Irlandais inventent l'horreur fermière à base de veaux mutants...

10. "Wilderness" de Michael J. Bassett (UK).
Un survival vraiment très con mais übber efficace par le réalisateur du déja excellent - et tout aussi inédit - "Deathwatch".

Et bizarrement, aucun film hongrois, tiens...

Allez, cette fois-ci c'est vraiment fini.

A l'année prochaine, les zamis!

Thursday, December 28, 2006



Au troisième top on sera en 2007! (III).

Voilà, comme promis le dernier Top de fin d'année: celui consacré au cinéma.
Généreux que je suis je me fend carrément d'un Top 20 (!) des films vus en salle (et que ceux-là) durant l'année (presque) écoulée.
Et j'ai bien fait d'attendre la sortie du Scorsese puisque figurez-vous que:

1. "Les Infiltrés" ("The Departed") de Martin Scorsese (USA).

2. "Munich" de Steven Spielberg (USA).
3. "Le Vent se Lève" ("The Wind that Shakes the Barley") de Ken Loach (UK).
4. "The Queen" de Stephen Frears (UK).
5. "Le Dahlia Noir" ("The Black Dahlia") de Brian De Palma (USA).
6. "Babel" d'Alejandro Gonzalez Iñarritu (USA).
7. "Jarhead" de Sam Mendes (USA).
8. "V pour Vendetta" ("V for Vendetta") de James McTeigue (USA).
9. "Walk the Line" de James Mangold (USA).
10. "Les Fils de l'Homme" ("Children of Men") d'Alfonso Cuaron (USA).
11. "Le Labyrinthe de Pan" ("El Laberinto del Fauno") de Guillermo del Toro (S).
12. "Le Secret de Brokeback Mountain" ("Brokeback Mountain") d'Ang Lee (USA).
13. "Volver" de Pedro Almodovar (S).
14. "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola (USA).
15. "Black Book" ("Zwartboek") de Paul Verhoeven (NL).
16. "Ne le Dis à Personne" de Guillaume Canet (F).
17. "The Descent" de Neil Marshall (UK).
18. "Quand J'étais Chanteur" de Xavier Giannoli (F).
19. "La Colline à des Yeux" ("The Hills Have Eyes") d'Alexandre Aja (USA).
20. "Truman Capote" ("Capote") de Bennett Miller (USA).

-Meilleurs Acteurs 2006:

Sergi Lopez ("Le Labyrinthe de Pan").
Helen Mirren ("The Queen").
Jack Nicholson ("Les Infiltrés").
Rinko Kikuchi ("Babel").

-Plus Mauvais Acteur du Millénaire:

Ben toujours Smaïn, pourquoi?

-Top 1 du Meilleur Film du Monde de l'Univers Connu et Inconnu, Visible et Invisible vu* en DVD:

1. "Lady Vengeance" ("Sympathy for Lady Vengeance") de Park Chan-Wook (Corée du Sud).

-Pires Croûtes vues en DVD:

-"Saw II" de Darren Lynn Bousman (et pourtant je suis un des rares à avoir adoré le premier).
- "Horribilis" ("Slither") de James Gunn (rigolo mais casse-couilles sur la longueur).

- Attentes pour 2007:

2006 fût une année assez faible point de vue cinoche, malgré les 20 films classés ci-dessus.
Par contre, 2007 s'annonce comme un grand cru (faut encore que les films tiennent leurs promesses mais bon...) avec, en vrac:

"Zodiac" de David Fincher; "GrindHouse" de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino; "Flandres" de Bruno Dumont; "Le Prestige", de Christopher Nolan; "The Host" de Bong Joon-Ho; "Hollywoodland" d'Allen Coulter; "La Môme" d'Olivier Dahan; "The Fountain" de Darren Aronofsky; "L'Assassinat de Jesse James" d'Andrew Dominik; "300" de Zach Snyder ou bien entendu "Inland Empire" de Monsieur David Lynch...

Bref, va y avoir du taf!

Et quoi, putain, le troisième top est là et on est toujours pas en 2007?

Tout fout l'camp, moi j'vous dis!



(*et Le Grand Hamster Velu sait que voir un film dans l'Univers Invisible c'est pas de la tarte, même en DVD).
Joyeux Noel, Bonne année et surtout bons Vitoulets!

Wednesday, December 27, 2006



Au troisième top on sera en 2007! (II).

En fait de top, il s'agit plutôt ici d'un flop. Le "Flop 5" des films vus en salle cette année.
Avec dans ce cas-ci un mot d'explication parce que c'est bien de dire que c'est nul mais c'est encore mieux de dire pourquoi.

1. "Fog" ("The Fog"); de Rupert Wainwright (USA).
Le remake grotesque et inutile d'un des chefs-d'oeuvre de John Carpenter.
Filmé avec les pieds, scénarisé avec le cul et "interprété" par des acteurs en carton issus de séries télé à la mode (Tom Welling from "Smallville" et Maggie Grace from "Lost").
Cerise sur le gâteau: des fantômes totalement ridicules qu'on dirait tout droit sortis d'un mauvais épisode de Scooby-Doo!
En fin de compte, la seule à tirer son épingle du jeu dans ce foutoir c'est la toujours excellente Selma Blair.
On se demande juste ce qu'elle est venue foutre là...

2. "Hostel"; d'Eli Roth (USA).
L'arnaque de l'année!
Le film le plus suréstimé (et l'un des plus survendus) de la décénnie!
Alors oui, les 20 dernières minutes fournissent un gore crapoteux d'assez bon aloi. Mais rien qu'on aie déja vu cent fois ailleurs et en souvent bien pire (ou bien mieux, c'est selon).
Pour le reste il faut se fader 1h10 d'une sorte d' "American Pie in Europe" complètement con, filmé n'importe comment et véhiculant les pires clichetons sur l'Europe et les européens que l'on aie vu depuis longtemps dans un film américain (ce qui n'est VRAIMENT pas peu dire).
Du genre "à Amsterdam on parle allemand", pour situer un peu le bazar...
Reste un beau décor (l'espèce d'usine où se déroulent les meurtres) malheureusement sous-exploité.
C'est peu. Très peu...
Et dire que le n°2 c'est pour bientôt.
Aaargh!

3. "Tideland"; de Terry Gilliam (USA).
Et si Terry Gilliam se décidait à refaire du cinéma?
Parce qu'après le déjà piteux "Frères Grimm" ce nouveau délire surjoué, surfilmé et complètement hystérique (Palme d'Or à la gamine qu'on a envie de tuer au bout d'une demi-heure) peut légitimement installer le doute quant à la direction que prend sa carrière...
Poseur, criard et totalement irritant...
Quant au scénario...
Mais, au fait, QUEL scénario?
Dire que ce type est l'auteur de "Brazil"! Quand on voit où il en est c'est presque à pleurer...


4. "Rochester, le Dernier des Libertins" ("The Libertine"); de Laurence Dunmore (UK).
Voilà un film où tout est laid et vain: Johnny Depp cabotine en roue libre, John Malkovich porte un faux nez (!?!), tous les personnages sont suants et postillonants...
Jusqu'à Dunmore qui semble avoir trempé son objectif dans une assiette d'épinards avant de commencer à tourner.
Verdâtre, brumeux et scénaristiquement complètement creux.
Mais qu'est-ce qu'il a bien voulu raconter avec cette histoire de poète libertin et sa relation amour-haine avec le roi Charles II?
Mystère et boule de gomme mais ce qui est certain c'est qu'on ne fera pas beaucoup d'effort pour avoir le fin mot de l'histoire.
Vu qu'on s'en fout!

5. ex-aequo: "World Trade Center"; d'Oliver Stone (USA).
J'ai déja dit ici tout le bien que je pensais du gros soufflé d'Oliver Stone sur le 11 septembre.

5. ex-aequo: "X-Men 3" ("X-Men - The Last Stand"); de Brett Ratner (USA).
Une bonne idée des producteurs pour couler une franchise jusque là plutôt sympathique: confier la réalisation du dernier épisode à cet affreux tâcheron de Brett Ratner.
Résultat des courses: tout est mou, lent et kitsch dans cet opus, jusqu'à l'affrontement final qui se résume à une bagarre de rue entre deux groupes d'une dizaine de mutants déplumés.
Reste Vinnie Jones, résolument hilarant lorsqu'il enfonce les murs dans son costume de Juggernaut!

Monday, December 25, 2006



De la part des copains!

(y a pas que la pop en Belgique et le copinage n'est pas que l'apanage de certains)

Des groupes qu'on aime bien: (II) Ultraphallus.

Attention! Warning!

Ne pas se fier au nom qui semble renvoyer à une énième formation de ska festif à la noix du type "sombero/trompettes" comme il en fleurit en veux-tu en voilà aux quatre coins de la Région Wallonne!

Que nenni! Pas du tout!

Ici aussi on est dans le lourd, l'épais, l'hypnotique, le sombre... Du tout bon, mon garçon!

Le groupe liégeois, formé début 2004 par des musiciens issus de différentes formations locales - mais drivé de main de maitre par l'étonnant Phil Maggi - dit s'inspirer de vieux films noirs et blancs et de "la face sombre et négative de l'être humain" pour délivrer "une viscérale théorie sur la contamination masculine".

Wé, wé, wé, wé, wé... Ca va aller, tsé...

Pas plus convaincus que ça par ces fumeuses explications nous nous rabattrons donc sur leur musique qui, elle, à l'avantage de ne pas faire dans la dentelle ni dans l'à-peu-près.

Rock "dark", sludge fangeux inspiré tant par la noise que par l'indus, elle réussit à transcender leur univers bizarroïde et leur imagerie à la limite de la secte (voir leur site) pour finir par emporter l'adhésion, tant sur album que sur scène, par sa virulence , son intransigeance et finalement son étonnante beauté (si, si: "beauté").

C'est trouble, c'est torturé, ça ne se laisse pas dompter facilement mais ça s'infiltre et s'insinue insidieusement pour finir par ne plus vouloir vous lâcher.

Et ça peut vous emmener loin...

Loin du ronron, loin de la pop aseptisée mais très proche d'un certain état d'esprit... massacré?...

Leur(s) atout(s): Phil Maggi.
Leur(s) handicap(s): leur nom, définitivement.
Leur site.
Leur MySpace.
Un CD: "Lungville" (2005. Conspiracy Records).



Joyeux Noël toi-même!

Santacon Massacrés au Magasin 4 (23/12/2006)

Voilà, ce coup-ci l'année est bien finie, du moins niveau concerts et autres joyeusetés.
Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle s'est achevée en fanfare dans un grand élan de joyeuse gaudriole zoulkesque et bon enfant...

Gourou et Ben avaient donc mis les petits plats dans les grands (et réciproquement) pour ce qui fût certainement le point d'orgue de cette année Massacrée.
Huit groupes et non des moindres: Incobold, Loadead, Mute, Pneumatic Head Compressor, The Dancing Naked Ladies, K-Branding, Congestion Nasale et Raxinasky plus une soirée animée par DJ Pipi Chocolat vs. Kool Strings qui ont l'avantage de mixer sur autre chose que des K7 (et ailleurs qu'au milieu d'une tempête de neige).

Répartis entrer le bar et la salle, un peu à la manière de ce qui se fait lors des Fêtes du Maitrank, les concerts ont rivalisé de bonne humeur et d'efficacité.
Distribuons quand même quelques mentions spéciales à Loadead (dont on attend encore une reprise de Peter Pan Speedrock), Pneumatic Head Compressor (qui font décidemment très, très peur), The Dancing Naked Ladies (toujours aussi impressionnants en live) et K-Branding (pas mieux).

Pour le reste, ambiance et cotillons à tous les étages avec le ban et l'arrière-ban de la Communauté Massacrée-Zoulk de Wallonie-Bruxelles-ousk'on-parle-français, de chatoyants déguisements et des pintes dans ta gueule jusqu'à en plus pouvoir (d'ailleurs j'en peu pu)!

Dire qu'on s'est amusés serait un très délicat euphémisme!

Et on remet ça le 26 janvier à La Zone avec la release party de la compile Massacrés Belges Vol.2 et les concerts des ch'tits nouveaux de Jesus is My Son, Möse, Balderdash, Landsdowne Road et The Negro Conspiracy!

D'ici là, bonne et heureuse Massacrée Année Vol. 2 à tous et si t'es pas content:

RENTRE CHEZ TOI, TA MERE A FAIT DES VITOULETS !!!




(PS: arrivé au Magasin 4 en civil, je me suis réveillé le lendemain déguisé en Père Noël... Si quelqu'un... Oh! Et puis non, j'aime autant rien savoir!)


Friday, December 22, 2006



Nos éternels petits groupes...

Hier soir au Bota, j'ai donc donné une "interview croisée" en compagnie de Jéronimo (d'ou la blague éculée chez les Grecs ci-dessus, ha ha).
L'homme s'est avéré être un charmant garçon, éminemment sympathique...


Trop, peut-être...

Et l'intervieweur aussi, d'ailleurs.

Et puis moi aussi, finalement, quoi qu'en pensent certains...

Du coup, ce que j'imaginais comme un entretien à batons rompus autour de la fameuse "scène belge", de ses travers et de ses avantages (ses quoi???) opposant les opinions d'un acteur de la scène "officielle" à celles d'un voyou de la scène alternative s'est transformé en une charmante discussion sur nos parcours et nos expériences respectives.
Aimable (très aimable, même) mais un tantinet ronronnant...
La faute à qui? A tout le monde et à personne en fait...

Enfin, bref, qu'importe, c'est Noël après tout. La Trève des Confiseurs, tout ça, tout ça...

Bref, pour ceux que ça intéresse éventuellement, le brol (dans lequel on trouvera quand même deux trois trucs intéressants, du moins je l'espère. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit non plus) sera mis en ligne dès janvier sur un nouveau webzine du nom de www.kizum.be.

Et d'ici, là: amuseert et à demain au Magasin 4!

Wednesday, December 20, 2006


Fais pas ton Jean Gabin!

"Zwartboek"; de Paul Verhoeven.

La Haye, sous l'Occupation allemande. Après avoir vu sa famille se faire massacrer par les nazis lors d'une tentative de passage en Zone Libre, la jeune Rachel Stein rejoint la Résistance sous le nom d'Ellis de Vries. Sa première mission consistera à séduire le capitaine Mûntze, chef de la Gestapo locale...

Six ans après le très moyen "Hollow Man" et vingt-trois ans après "Le Quatrième Homme", Paul Verhoeven est donc de retour aux affaires et dans son pays natal.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça lui réussit!

Avant tout récit d'aventures ultra classique bourré de rebondissements et de retournements de situation imprévisibles, "Zwartboek" est aussi un film de guerre quasi fétichiste (le soin apporté à la reconstitution est hallucinant) qui enfile les morceaux de bravoure comme autant de perles sur un collier.
Servi par une réalisation d'une fluidité exemplaire et littéralement porté par la sublimissime* Carice van Houten, le film est remarquable tant par son audace que par l'intelligence de son propos.

Certes, Verhoeven s'est un peu calmé avec l'âge mais son petit dernier, traversé par des éclairs de violence, d'humour cru et de sexualité débridée porte malgré tout sa marque de fabrique, jusque dans ses excès et dans ses maladresses.

Grand film romanesque et populaire - on pourrait presque écrire "à l'ancienne" - "Zwartboek" traduit magnifiquement la passion de son auteur pour son art et scotche le spectateur à son fauteuil tout en réussissant le tour de force de le faire réfléchir.

Car, en jouant à merveille sur les faux semblants, il livre aussi - et s'est sans doute ce qui fait toute sa force - une réflexion passionnante sur les notions même de Bien et de Mal et sur la complexité des rapports humains, particulièrement en temps de conflit.
De ce point de vue, la séquence située au moment de la Libération ou, dans un même mouvement de caméra Verhoeven parvient à renvoyer dos-à-dos victimes et bourreaux, Résistants et collabos est une merveille de technique et de pertinence.

Contournant les clichés du film de guerre le Hollandais repousse une fois encore, mine de rien, les limites de l'audace et du politiquement correct.

Bien sûr, la fin est un peu longuette et l'on peut déplorer la lourdeur appuyée de la dernière image mais l'un dans l'autre et quelque soit la façon dont on l'appréhende (film à thèse déguisé ou simple divertissement de facture "classique") cette fresque romantique et quasi-hitchcockienne passionne et interpelle.

Alors "Zwartboek" du cinéma de papa?
Peut-être, mais alors du genre vigoureux et dont on redemande.


(*et je pèse mes mots).

Tuesday, December 19, 2006



Au troisième top on sera en 2007! (I).

Comme c'est de saison et que j'ai la flemme d'écrire autre chose pour le moment (entre autres une chronique du très bon "Zwartboek" de Paul Verhoeven), je m'en vais sacrifier à la tradition des Tops de fin d'année.
Celui concernant le cinéma attendra la fin de la semaine prochaine (faut d'abord que je voie "The Departed" de Scorsese qui sort le 27), mais voici donc mon Top Musical pour 2007:

-Albums:

1. "BLOOD MOUNTAIN", de Mastodon! Qui l'eut cru?
2. "The Bronx" (deuxième du nom), de The Bronx.
3. "Americans Abroad!!! Against Me!!! Live in London!!!", d'Against Me!

Pour le reste et plus ou moins en vrac: "Kiss of Death" de Motörhead, "Christ Illusion" de Slayer, "With Devils Amongst Us All" de Walls of Jericho, "Mass III" d'Amen Ra, "Rather Ripped", de Sonic Youth (oui, quand même...) auxquels je rajouterai bien "Lungville" d'Ultraphallus, s'il n'était pas sorti l'année dernière*...

-Concerts:

-Illegal Process à Rixensart.
-Hermano à Dour.
-High on Fire à Dour.
-Against Me! à Aerschot.
-Amen Ra au Sortie 23.
-Le Prince Harry à Recyclart.
-Ultraphallus un peu partout.
-Mention quand même au concert de Motörhead à l'AB.

-La Croûte de l'Année:

-"Saturday Night Wrist", des Deftones.

Longtemps que je n'avais plus regretté à ce point d'avoir acheté un album!

Une bouse!!! Incroyable!!!

C'est bien simple, il y a des moments ou on dirait Linkin Park!

Il sert même pas à caler un meuble, cet album. Il est carrément parti en frisbee dès la seconde écoute!

-La déception de l'année:

-"(a) Senile Animal", des Melvins.

Vraiment un excellent album, ne nous méprenons pas...
Mais on me l'a tellement vendu comme l'album de l'année, la 8ème Merveille du Monde, que j'en attendais trop et - forcément - j'ai été déçu.

Voilà ce que c'est d'écouter les fans...

-Attentes pour 2007:

Beuh?
A part un hypothétique nouvel album de David Bowie, je vois pas...

-Curiosités pour 2007:

Le premier album de Grinderman (le super-groupe de Nick Cave), le nouveau Stooges ("The Weirdness") et même un nouveau B52's: 2007 sera l'année du grand n'importe quoi!

Sinon, je serais quand même curieux d'entendre le premier album de mes potes de Perfecto, bientôt sur la compile "Massacrés Belges Vol. 2".

Dont je compte d'ailleurs vous reparler bientôt**...



(*vérification faite, il date de 2005 mais est sorti officiellement en février 2006. Donc il est dans le top. Na!).
(**De Perfecto ET de la compile, s'entend...)

Friday, December 15, 2006



Tryphon?

Voilà, voilà... Notre guitariste/bassiste Yves est donc papa depuis hier d'un petit garçon prénommé non pas Tryphon comme tout le monde le pensait mais bien Benjamin (oui, oui, comme l'ours et comme le contrebassiste de Butcher Boogie!).

Comme le veut la formule consacrée, la mère et l'enfant se portent bien.
Et à cette heure-ci le papa doit être saoul (quoi que... 10h27. non, faut peut-être pas pousser).

Allez, quoi qu'il en soit: proficiaat, hein, dites...

Thursday, December 14, 2006



A part peut-être un beau chapeau...

Sonic Youth aux Halles de Schaerbeek (12/12/2006)

D'après ce que j'ai pu entendre ici ou là, il semble que j'aie été plutôt bien inspiré de ne pas me précipiter sur les places pour le concert du 11/12... D'après tous ceux qui y étaient (et ceux qui étaient aux deux), le set de mardi fût en effet de loin supérieur à celui de la veille.

Et pourtant... Je garde de cette soirée une impression mitigée.

Bien sûr, le choix de la salle n'est pas étranger à l'affaire .
Je déteste les Halles, que je considère comme un endroit mal fichu, mal agencé et somme toute assez peu convivial.
Le public aussi, a contribué largement au sentiment bizarre de participer à une grande sauterie arty un peu ennuyeuse.
Entre les branchouilles du samedi soir qui ne connaissaient visiblement pas le groupe mais qui étaient là parce qu'ils avaient entendu au Belga que ce serait the place to be et les "fans de..." qui faisaient mine de tomber dans les pommes dès que Thurston Moore pétait dans une boite d'allumettes* il y avait effectivement matière à entonner plus d'une fois "rentre chez toi, ta mère à fait des crèpes" (ou des bouquettes, suivant les origines de chacun).

Le concert en lui-même fût inégal, entre sommets que l'ont croyait infranchissables et retombées d'une étonnante platitude.

Du côté des hauts, essentiellement les anciens morceaux, dont l'ouverture sur "Teenage Riot": final tout en larsen, Thurston Moore et sa guitare direc' dans le public, tout ça, tout ça ... Comme le soulignait une jeune fille à côté de moi faut avouer que"ça commençait fort!".
Autre point fort: Kim Gordon qui a gardé une classe folle et qui avait l'air de s'amuser comme une gamine.
Ou encore Lee Ranaldo, toujours mignon quand il salue la salle de sa petite mimine timidement levée.
Une belle énergie déployé de manière générale et qui tranchait assez bien, dit-on avec le côté amorphe de la prestation de la veille.

Côté bas, évidemment la trop grande importance consacrée aux morceaux du dernier album, "Rather Ripped", pas le meilleur il est vrai même si, comme pour les films de Woody Allen, un album de Sonic Youth même mineur reste toujours légèrement supérieur à la moyenne.
Une certaine désinvolture qui confine au je-m'en-foutisme, aussi... Première fois par exemple - depuis Teenage Fanclub dans les années 90 - que je vois un groupe "confirmé" se planter sur un morceau, s'arrêter et puis reprendre à zéro.

Et puis surtout, une propension certaine à se complaire dans l'auto-caricature, comme le prouve ce final bruitiste de 20 minutes en compagnie des membres du groupe de première partie, Bardo Pond ("Expressway to Your Skull", parait-il). Final qu'on voyait arriver gros comme une maison dès les premières notes entamées, bien sûr.

Bref, certainement pas une mauvaise soirée mais franchement, ne les ayant jamais vus en salle, je m'attendais à être vraiment impressionné.

Et là, comme dit plus haut, à part peut-être un beau chapeau...



(*oui, dav, je revendique le droit à l'auto-citation).

Wednesday, December 06, 2006



Punk pas mort: Les 10 indispensables.

(ou And Now, for something Completely Different...)


6.10. The Stooges "The Stooges"

Proto-punk, Detroit Sound, garage rock...
Nombreuses sont les étiquettes accolées à la musique des Stooges et particulièrement à leur premier opus, brûlot enregistré en deux jours de juin 1969 sous la houlette de John Cale...

Véritable OVNI dans le paysage musical américain de la fin des années soixantes presque entièrement trusté par les productions "flower power" en vogue à l'époque, l'album éponyme d'Iggy Pop et ses sbires est une véritable bande-son du malaise post-adolescent dans laquelle l'homme alors connu sous le nom d'Iggy Stooge crache tout son mal-être et sa furie à travers des titres aussi emblématiques que "1969" ou "No Fun".

Bien que nettement traversé par des influences diversement affirmées (des Stones au Velvet en passant par les Troggs), "The Stooges" est un album au son unique, dominé par les riffs de guitare concis et brutaux d'un Ron Asheton visiblement très adepte du fuzz et de la wah-wah et soutenu par la rythmique rythm and blues de son frère Scott et du bassiste Dave Alexander.

Mais ce sont évidemment les glapissements rugueux d'Iggy (notre papa à tous, faut-il le rappeler?) et son attitude résolument déjantée, entre arrogance et confusion auto-destructrice, qui feront que les Stooges se hisseront au-dessus du lot et réussiront le tour de force de se transformer en un groupe à la fois précurseur et totalement hors du temps.

La production de Cale, qui ne semble pas avoir bien compris où ces charmants jeunes gens voulaient en venir, affaiblit paradoxalement le son du groupe sur disque.
Mais même lui n'arrive pas à empêcher des titres comme "Real Cool Time", "Little Doll" et bien entendu "I Wanna Be Your Dog" de se transformer en véritables missiles soniques dans un bouillonnement blues, rock et puissament tellurique qui n'est rien moins qu'impressionnant.

Empruntant de loin en loin - bien que de manière fort sombre et personnelle - à un psychédélisme bien dans l'air du temps ("We Will Fall", "Ann"), "The Stooges" diffuse sans avoir l'air d'y toucher une énergie brute et, quelque part, libératrice.
Celle d'un quatuor de jeunes américains visiblement dépourvus de répères mais certainement pas de talent qui amènera une génération de suiveurs à créer, un peu moins de dix ans plus tard, quelque chose qu'on appellera le punk.

34 minutes et à peu près autant de secondes, c'est le temps qu'il faudra à cet album poisseux, à la petite musique étrangement incidieuse pour jeter les bases d'une nouvelle conception du rock'n'roll.

Deux albums plus tard, minés par leur propre folie destructrice, les Stooges disparaitront. Dave Alexander mourra peu de temps après, les frères Asheton cachetonneront pendant pas mal d'années, Iggy Pop connaitra la carrière solo que l'on sait...

Mais malgré toutes les errances, les hauts et les bas, les succès comme les échecs et grâce entre autres à la force brutale de ce premier opus ils auront laissé derrière eux plus qu'une trace.

Quelque chose comme un héritage...

Tuesday, December 05, 2006



Journal de Bord du Capitaine
Coefficient espace-temps: Rixensart 02/12/2006

Et voilà c'est fini.
Fini pour 2006, s'entend.
C'était le dernier concert de l'année et le suivant ce sera dans longtemps: pas avant février (le 10 à Ciney, on en reparlera). So long, les aminches!

Dernier concert de l'année donc, où l'on renouait avec la MJ de Rixensart de sinistre mémoire (ne nous méprenons pas, c'est un endroit éminement sympathique, géré par des gens charmants mais c'est là qu'avait lieu notre éliminatoire du Concours Circuit l'année dernière, lequel ne figure pas au rang de nos meilleurs souvenirs).

Peu de monde, à nouveau (Ecaussines style) mais une ambiance plutôt sympathique surtout en regard du précédent concert à Tielt...
Vous me direz, c'était pas difficile.
Oui mais bon quand même, rien que le fait de jouer avec des groupes amis devant un public civilisé et dans une salle qui ne ressemble pas au Hall de la Bière à Munich le dernier soir de l'Oktoberfest, ça change résolument la donne.

Le concert ouvrait avec nos décidément excellents camarades de Kung-Fu '77 qui ont livré un set à la fois subtil et énergique, mèlant bien les influences très Sonic Youth de leurs débuts et les sonorités plus rock des nouvelles compos. Un petit problème de corde est venu troubler légèrement la cohésion de l'ensemble mais bon, ce sont des choses qui arrivent... Un bel univers en tout cas, à suivre sur la future compile Massacrés Belges Volume 2.

Le set de State of Nature fût quand à lui fort brouillon et manquait de mise en place malgré la réelle énergie déployée par le nouveau line-up. D'un autre côté, c'était difficile de se faire réellement une idée vu la briéveté du concert (20 minutes). Laissons leur le bénéfice du doute, donc.

Vu les exigences du timing, nous avons dû nous aussi - et à nouveau - écourter notre prestation...
Le concert fût fort énergique, certes, mais ce n'est pas non plus ce qu'on a fait de meilleur point de vue précision.
En résumé, on peut dire que la première partie était vraiment très, très bien mais que la seconde était pour le moins... approximative...
Plantage sur "Speed City" et "Holiday in Cambodia", guitare désaccordée sur "Kevin Spacey"... Rien de fondamentalement grave mais bon, pas le top de la cohérence non plus. D'autant que le concert était enregistré et que c'était le moment de faire un sans fautes.
Enfin, that's life, hein...

Enfin, la vaie claque est arrivée en fin de concert avec la prestation - pardon, la performance! - furieuse et habitée du quintet punkcore français Illegal Process (from Montpellier).
Quelque part entre The Bronx et les ritaux de Super Elastic Bubble Plastic, ils ont livré un set hallucinant de puissance et de rage, rehaussé qui plus est par une présence scénique à la limite du pas croyable.
Voir un groupe pareil, aussi au point, aussi en place et à ce point en possession de son sujet dans une MJ du Brabant Wallon, ça donne envie de croire que finalement non, tout n'est pas perdu et que le rock'n'roll a encore de belles heures devant lui, quoi qu'on en dise.

Et dire que Gourou faisait jouer ces fous furieux le lendemain dans son salon...

Quand on parlait de sauver les guéridons...

(PS: en photo, Monsieur Chapeau).

Monday, December 04, 2006


Is it loud enough?

Motörhead à l'AB (27/11/2006)

Rien à faire, un concert de Motörhead ça reste une valeur sûre (oui, bon, sauf à Dour en 2000, d'accord!) un truc vraiment pas très fin mais au cours duquel tu es sûr de te prendre une bonne rouste. Musicalement parlant, bien sûr!

Du point de vue public, force est de reconnaitre que celui présent ce lundi était moins douteux que celui de l'année dernière (la tournée anniversaire) au sein duquel on comptait quand même pas mal de Hell's et autres individus louches aux cheveux gras et à la moustache tombante, aux bras bleutés par les tatouages artisanaux et aux cuirs ornés de symboles sudistes et autres fleurons d'une idéologie pour le moins nauséabonde, si vous voulez bien me passer l'euphémisme.
Dire qu'on s'en plaindra serait plus que mentir. Moins il y en a, mieux on respire*.
Bref, l'ambiance était plus détendue et bon enfant qu'il y a un an et c'était franchement pas plus mal, merci.

Niveau concert, le ton est donné d'entrée quand Lemmy et consorts font péter les bières et entâment "Motörhead" (quoi de plus logique?) en guise d'introduction.
Malheureusement le son est résolument pourri en ce début de set, mais l'ingénieur du son ayant décidé de retirer ses moufles au bout de trois-quatre morceaux, celui-ci s'améliorera nettement au fur et à mesure que la soirée s'avance.

Bizarrement assez peu d'extraits du dernier - et pourtant formidable - album "Kiss of Death" (même pas "Sucker" sur lequel j'aurai pourtant parié une tournée) mais pas mal de morceaux issus du précédent "Inferno" ("In the Name of Tragedy", "Whorehouse Blues", etc.).

Du côté des classiques les assez rares "Metropolis" et "Iron Fist" (enfin, rares pour moi mais je les ai pas vus 100 fois, non plus) côtoient des incontournables tels que "Ace of Spades", bien sûr, ou surtout le monumental "I Got Mine" dans une version d'anthologie qui sera sans doute l'un des moments les plus intenséments rock'n'roll de la soirée.

Mais quitte à sombrer dans les clichés, la palme reviendra quand même à la version longue et incendiaire d' "Overkill", en rappel, qui achèvera de mettre les plus résistants à genoux (à moins que ce ne soit la bière, je ne sais plus).

Bref, bref, de la toute bonne petite soirée, placée sous le signe du rock'n'roll, du fun décérébré et du déluge de décibels!

Parce qu'eh bien OUI, croyez-le ou non, ils ont encore joué plus fort que la fois passée!

Don't sweat it! Get it back to you!

(*tetcheu, ça rime! C'est beau comme un texte de Bernie Bonvoisin, dis donc! Mouarf!)