Tuesday, January 22, 2008


Album 1: c'est dans la boîte!

Voilà, c'est fini, il est enregistré!
Reste bien entendu à le mixer, le masteriser, le presser, faire la pochette, le livret, etc. Bref, y a encore du taf...

Mais pour ce qui est de l'enregistrement c'est terminé, les seize morceaux sont dans le tube!

A part ça, l'absence de connection dans le studio que nous occupions m'a empêché de tenir à jour un "journal des affaires en cours" comme je l'avais prévu.
Voici donc une tentative de résumé (pas si) succint (que ça) mais néanmoins au jour le jour...

-Jour 1 (samedi 12/01): ça commence bien; je rate mon bus. Et on doit être là avant 11h parce qu'après le proprio se casse et on n'aura pas accès au studio avant son retour. Rapide coup de fil aux autres qui sont à peu près dans la même situation que moi, bien qu'en voiture... Va falloir courir. Arrivés finalement dans les temps (accompagnés de Zacharie, l'aîné de Lemmyke, qui est malade) nous rencontrons Alain, l'aimable propriétaire qui nous fais faire le tour de celui-ci et nous souhaite la bienvenue armé d'une bouteille de pinard de sa réserve personnelle. On a vu pire comme comité d'accueil. Coup de fil de Gourou qui est à Metz pour récupérer notre ingé-son, Gilou, qui y jouait la veille avec Graffen Völder.
Commence alors l'interminable attente...
A 17h (et après un saut au Cimetière d'Ixelles pour acheter des casques dont le studio est singulièrement démuni) nous voyons débarquer la Gouroumobile, pleine jusqu'à la gueule de matos! Le temps d'effectuer tous les cablages et on peut commencer le sound-check de la batterie... La journée n'est pas tout à fait perdue!

-Jour 2 (dimanche 13/01): le sound-check se poursuit efficacement et l'enregistrement des pistes de batterie peuvent commencer. En bon unioniste que je suis je m'accorde un premier break pour aller voir le match contre Ostende (3-0! Allez l'Union!). Pendant mon absence: première tentative de prise de contact avec le chinois du coin. Il n'ouvre qu'à cinq heures, les troupes se rabattent sur des frites...

-Jour 3 (lundi 14/01): comme hier, escale au Roi Albert, café sur la place Keym dont les chiottes sont relativement plus acceuillantes que la Cathy Cabine du studio. On ne peut pas vraiment dire la même chose du personnel de l'établissement, malheureusement... Premier contact avec le supermarché du coin, également, que l'on fréquentera quotidiennement tout au long de la semaine. En studio, Fred VDH continue son travail sur les pistes batterie qu'il doit avoir fini ce soir car il reprend le travail demain.
Deuxième tentative auprès du chinois qui est fermé le lundi. Ca commence à tourner à la malédiction.
Fred abat un boulot du tonnerre et les batteries sont finies dans les temps.
Première visite vespérale de Dominique, l'épouse d'Alain-le-Propriétaire: une chose est sûre; il ne sera pas possible de faire des heures supplémentaires...

-Jour 4 (mardi 14/01): batterie terminée, on peut attaquer la basse. Lemmyke et Gaston vont donc se succéder une première fois. L'ampli du studio est un gros Trace Elliott semblable à celui utilisé jadis par Paul Simonon (Clash son bassiste). Non seulement c'est culte mais le son va être monstrueux. Fred qui est retourné bosser nous rend visite le soir. Une x-ième visite chez le chinois porte enfin ses fruits. Malheureusement Gaston est déçu par son poulet à la citronnelle. La vie quand même...
Début du leit-motiv de la semaine: on est dans les temps (et même en avance d'une demi-journée)!

-Jour 5 (mercredi 15/01): comme on a toujours pas besoin de moi je me suis octroyé un demi-jour de congé qui me fait le plus grand bien. Rester enfermé des journées entières à ne rien faire, hein...
La basse terminée on peut s'attaquer aux guitares... Et c'est là que l'enfer se déchaine! Un buzz mystérieux, un affreux bruit de masse venu de l'espace rempli tout le studio. Quand on joue avec disto, fort et vite, ça va. En son clair aussi. Par contre, les passages distos plus calmes ou les étouffés sont parasités par ce bruit qui passe évidemment par les micros d'ambiance, rendant l'enrgistrement des ces parties complètement impossibles. Gilou recâble, change les amplis, échange les guitares, débranche et rebranche tout (Arf! On dirait du France Gall), coupe même les plombs: rien n'y fait! Qu'à cela ne tienne, on enregistrera donc les passages plus "violents", le reste attendra demain et les conseils éclairés d'Alain (qui ce soir est au Salon de l'Auto, eh oui!).

-Jour 6 (jeudi 16/01): le buzz est toujours là mais on a découvert qu'en jouant avec la guitare de Gaston et en restant à un certain endroit du studio il est tout à fait gérable... L'enregistrement des guitares se poursuit donc bon train (on découvrira par la suite que c'est une petite table de mix branchée par Gil à proximité des amplis qui provoquait le buzz-mystère). Les overdubs étant réalisés quasiment en même temps, ça file même à toute vitesse! On est dans les temps, on est dans les temps!
Fin d'après-midi commence l'enregistrement des pistes chant. C'est enfin à moi de jouer! Et là, à nouveau: horreur! malheur! Quasiment quatre titres sont dans la boîte lorsque, cette fois, c'est le PC de Gilou qui rend l'âme! A deux phrases de la fin d'un morceau, c'est rageant! Bon, finie journée, on reprendra demain. Pendant la nuit: défragmentation du disque dur.
Ah! Technologie!

-Jour 7 (vendredi 17/01): arrivé en compagnie de Geoff qui va prendre quelques photos. Essentiellement de Gilou et moi puisque les autres on terminé leur boulot, ah ah! Après encore moults chipotages au niveau du PC on termine enfin le dernier morceau entâmé la veille. Douze autres seront encore enregistrés aujourd'hui. Ma voix fatigue. L'ordinateur aussi. Espérons qu'il tiendra le coup jusqu'au bout!

-Jour 8 (samedi 19/01): il me reste trois morceaux à terminer, dont un particulièrement long, alors que ma voix est déjà en très mauvais point et v'la-t-y pas que Gil annonce benoîtement la disparition de sept des douze pistes voix enregistrées hier... C'est la catastrophe! Vu l'étât de mon organe (je vous en prie!) si on doit les refaire ce sera pas avant une ou deux semaines, au bas mot... En attendant, les trois dernières sont emballées. L'ultime effort est quasiment enregistré phrase par phrase tellement que j'en peu pu... God Dam' rock'n'roll! Enfin, après ces sueurs froides, la bonne nouvelle du jour c'est que les sept autres titres ne sont pas perdus. Il suffit de les retrouver morceau par morceau au milieu de milliers de fichiers et de les remonter à la main. Tu parles d'un boulot! Mais bon, faut ce qu'il faut, hein?
Après quelques heures de chipot on peut entâmer la dernière ligne droite: les choeurs. Quelques bons fou-rires en compagnie de Lemmyke et Gaston mais cette fois une chose est sûre: on n'est plus dans les temps!

-Neuvième et dernier jour (dimanche 20/01): rendez-vous fixé pour la chorale. La bande de comiques qui vient donner de la voix sur un titre sera au Roi Albert à partir de 15 heures. En attendant, mes deux compères et moi même mettons la dernière touche aux choeurs. Lemmyke se fend même d'un ravissant chant mélodique "à la Bad Religion" qu'il enregistre seul, loin des regards, de peur qu'on se moque. Comme si c'était notre genre...
Enfin, l'heure du rendez-vous est là, nous allons donc chercher notre chorale au café du coin pendant que Gilou installe les micros et les lutrins avec le "texte" (hum!).
Gourou et famille, membres des 1234's, de Lantez, des Ratzingers, la plupart de nos potes, de la famille, des bébés, un chien et probablement un raton-laveur: ça va être beau! Et en effet, ça l'est! Malgré notre incapacité évidente, à Lemmyke et à moi, de nous transformer en chefs d'orchestre, notre chorale - joyeuse et bigarée - s'en tire en trois prises et avec les honneurs (d'autant qu'on manquait de casques et qu'aucun d'entre eux ne connaissait le morceau avant de commencer). Encore bravo et merci à tous!
Après leur départ, on torche rapidement une dernière petite "surprise" et l'un ou l'autre overdub et voila, c'est fini et bien fini. Mise en ordre, recablage, dédicace du mur du studio (une tradition locale) et verre de départ (une autre et une sévère, vu la gnôle servie)...
Après avoir rembarqué notre matos nous prenons congé de nos hôtes... Une dernière bouffe "en groupe" à la Bastoche et c'est la fin de cette partie-ci de l'aventure.

Retour aux activité normales.

Repos et reprise du boulot en attendant la suite.

Et après cette débauche de décibels je m'étais dis "pas de musique pendant au moins une semaine".

Et voila que j'écris ceci en écoutant Arch Enemy.

Comme quoi, on ne se refait pas...


8 comments:

Anonymous said...

A défaut d'avoir trouvé d'où venait ce son parasite, on aurait pu avoir un remake du fameux "what's that fucking noise" de SOD...

Cartman said...

Oui mais sur tout l'album.

Je crois qu'on aurait trouvé ça moyennement drôle... ;-)

Anonymous said...

Tiens,à propos, j'ai oublié mon casque au studio...

Cartman said...

Il est chez moi, je l'ai récupéré. On avait aussi perdu notre sac à cables, le proprio l'a retrouvé en rue, en face du studio.

Faut dire qu'il y en avait certains qui étaient beaux, dimanche soir en partant...

Anonymous said...

Hey, les sportifs.

On voit vos gueules de stars à la Boutik Rock (à la buvette, natuurlijk) ? J'envisage d'aller y prendre un bain de foule...

Cartman said...

Peu de chance en ce qui me concerne, en tout cas...

Anonymous said...

Sacré Gillou!!!
Pc+Gillou=emmerde :-)

Cartman said...

Oui, ce garçon entretient une relation étrange avec la technologie...