Journal de Bord du Capitaine.
Résumé des épisodes précédents...
Bruxelles, Schwäbisch Hall, Hatvan, Liège et retours...
Eh oui, y a eu un peu de laisser aller ces derniers mois au niveau du blog de Sport Doen, c'est le moins que l'on puisse dire.
Du coup les résumés des précédents concerts (et il y en a quand même eu quelques uns) se sont perdus dans les limbes...
On va donc essayer de résumer ce qui c'est passé depuis le Cheval Lesbien (et en dehors du showcase semi-avorté dont on a déjà parlé ci-dessous) de manière à la fois, comment dirais-je, complète et succinte... Hum...
Alors donc, rassemblons nos souvenirs...
Il y a eu d'abord...
-Le Dada:
En septembre. Donc quasiment plus de souvenirs de ce concert de rentrée si ce n'est qu'il était bien meilleur que le précédent (le Lesbien, donc) mais quand même pas encore foooormidable (on a pris des mesures concrètes depuis pour essayer de palier aux baisses de régime inhérentes à la "forme" du set), qu'il y avait pas mal de monde et que, en ce qui me concerne en tout cas, j'ai été agréablement surpris par les progrès effectués par nos ex-colocataires de Monkey's Breakdown qui commencent vraiment à prendre de la bouteille...
A part ça...
-Le Garcia Lorca:
La soirée Cheap Thrills cinquième du nom qui a bien failli ne pas se faire tant il est vrai qu'il devient de plus en plus difficile d'organiser des concerts et surtout de faire bouger les gens à Bruxelles...
D'ailleurs, depuis, les pourtant vaillants organisateurs de ces soirées au concept par ailleurs très intéressant (mélanger les genre et donc les publics) ont décidé de déclarer forfait, faute de combattants. Et c'est bien dommage...
En attendant, ce soir-là, une bien belle affiche avec Casse-Brique (très bien, dans un genre proche de Graffen Völder mais ça allait un peu fort à mon goût),
Momo Lamana (très bien aussi que ce duo pop-punk-garage mais là ça allait pas assez fort du tout) et surtout la découverte de la soirée (musicalement, s'entend, parce qu'on connait quand même le gaillard depuis fort longtemps) en la personne de
Philaretordre et de son fabuleux groupe de pédales.
Pas mon univers, de prime abord, donc Phil a d'autant plus de mérite de m'avoir vraiment cueilli avec ses textures sonores presques envoûtantes.
Surtout qu'il réussi en plus le tour de force de presque faire oublier le côté "technique" de l'affaire (il est seul en scène, vous l'aurez compris) et de captiver rien que par la force des compos et de l'interprétation.
Ce qui n'est pas rien...
En ce qui nous concerne, un excellent concert ce soir-là, court et vraiment efficace, grâce sans doute au surplus d'adrénaline provoqué par une brève mais spectaculaire altercation avec l'ingé son.
Le tout devant un public un peu plus clairsemé que les autres, dépassement d'horaire oblige, mais quand même encore bien présent.
En résumé: une toute bonne soirée, dommage que ce fût la dernière (pour Cheap Thrills, s'entend).
-Mini-trip Allemagne-Hongrie:
C'est vraiment dommage qu'on ait eu à faire 2800 kms en trois jours, ce qui se résume à autoroute-concert-dodo-autoroute.
Parce que ces mini-tournées à l'étranger sont toujours l'occasion de rencontrer des gens sympathiques et de découvrir des endroits étonnants.
Celle-ci n'a pas failli à la tradition avec un premier soir dans la petite ville allemande quasi médiévale de Schwäbisch Hall et un second dans la banlieue glauque mais surprenante de Hatvan.
Dommage encore que nous n'ayons pas eu le temps de visiter parce que Schwäbisch Hall c'est vraiment joli dans le genre petite cité moyenâgeuse, ponts couverts, maisons à colombages et autres églises à escaliers vertigineux...
La salle, gérée par un collectif anti-fasciste visiblement très actif et motivé, était plus dans la norme "classique punk", quelque chose dans le genre de la Zone ou de feu le Magasin 4, pour donner à comparer avec d'autres classiques, belges ceux-là...
Deux autres groupes, locaux bien entendu, et un passage fort tardif en ce qui nous concerne (à quoi ça sert de demander à un groupe belge de débarquer à 18 heures si c'est pour le faire jouer à minuit et demie, je vous le demande. Enfin...).
En tout cas, une chose est sûre, on a pas eu à se plaindre de l'affluence: c'était plein à craquer! Dommage que le concert ne fût pas à l'avenant.
Pas mauvais, non, même fort bon en deuxième partie mais on a accumulé tellement de pépins techniques...
Pétage de corde, explosion d'ampli, décès d'une pédale d'effet...
Ajoutez à ça un ingé son mort bourré (et sosie de Dick Annegarn mais ça, ça ne change rien) qui foutait de la réverb partout et surtout sur la voix (scandale!) et vous aurez une idée de l'affaire... Enfin, ce sont des choses qui arrivent... Mais c'est dommage quand même, surtout quand on vient de si loin...
Le lendemain en Hongrie, après une journée de route et la traversée nocturne de l'intégralité de la ville de Budapest (joli!) nous débarquons à Hatvan, sorte de banlieue "résidentielle" construite en bordure d'une route nationale du type de celles que l'on trouve dans certaines zones de Flandres (un bordel/un magasin de meubles, ce genre...), bordée de pavillons grisâtres eux-mêmes entourés de terrains couverts de bouts de bois, de tas de pierrailles, de carcasses de voitures et peuplés par des chiens pelés et hargneux (mais pas très téméraires, heureusement)...
La salle est elle-même au bord de ladite route (sur laquelle tracent les camions ukrainiens) et réserve de nombreuses surprises...
D'abord il s'agit d'une espèce de pavillon de chasse sans fenêtres, aux murs recouverts de papier peint à fleurs et garnis de diverses photos et trophées. Un énorme bar en bois derrière lequel trône un hongrois gigantesque et rougeaud ne parlant rien d'autre que l'idiôme local. Ensuite, à côté, la "salle de concert" proprement dite, à savoir une sorte de garage, dépourvu de scène.
Et, partout (comme en Allemagne c'est bourré à craquer) le public!
Soit un agglommérat de (très, très) jeunes hongrois (dès qu'on est en âge d'avoir le permis on doit fuir cette zone et aller vivre à la capitale à mon avis) complètement déchainés (les occasions de s'amuser sont visiblement rares) et, pour certains, absolument décalqués (lorsque nous avons débarqué, certains ne tenaient déjà plus debout. Mais alors là: plus du tout!).
Une ambiance incroyable (entre les concerts ils vont se murger au bar et chantent à tue-tête des chants traditionnels) et donc un concert inoubliable!
Dès les premières notes les gens étaient littérallement sur leurs têtes: pogos endiablés se transformant en farandoles (faut le voir pour le croire), public chantant avec nous tout du long (en yaourt, forcément, comment voulez-vous qu'ils connaissent les paroles), bière et
palinka coulant à flot, sans compter les multiples alcools artisanaux... bref, la tout grosse fête!
Tant et si bien que ce fût un véritable crève-coeur de devoir repartir au beau milieu de la nuit pour nous enfiler les 1500 bornes du retour (boulot le lundi pour tout le monde oblige).
Au total une toute bonne expérience une fois encore et un tout grand merci à l'équipe: Manu, Antoine, David, Nic et Gwen.
-Le Carlo Lévi:
Une organisation de longue haleine pour cette étape liégeoise en compagnie de nos très chers camarades de
Kung-Fu'77 qui durent malheureusement se contenter de jouer devant une quinzaine de personnes.
Un bon concert, néanmoins.
Le nôtre aussi (même set que lors du trip en Europe Centrale) devant un peu plus de monde mais pas beaucoup, le public commençant à arriver en masse (hum!) pour voir les régionaux de l'étape, à savoir
Hangin' Out.
Mais baste, un bon concert, une bonne soirée...
Dans l'ensemble on s'y est retrouvé et ça m'a permi d'enfin découvrir les Marronniers.
Que demande le peuple?
-Le DNA:
Pas grand'chose à dire non plus pour le petit dernier de l'année si ce n'est qu'il y avait quand même pas mal de monde, alors qu'il n'y avait que nous à l'affiche, qu'on avait fait la promo tardivement et qu'il y avait d'autres choses à l'affiche ailleurs, le même soir.
C'est même le concert après lequel on a vendu le plus grand nombre d'albums et de t-shirts.
Comme quoi...
Et comme, en plus, la troisième mi-temps fût homérique!
Allez, voila, c'est fini pour 2008. Bientôt les tops (enfin, le top, de ce côté-ci)...
Et à l'année prochaine pour tout plein d'autres concerts, on espère.
Bonanée à tous!
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