Kolössale Poësie!

Einstürzende Neubauten à l'AB (21/05/08)

C'est passé depuis jeudi déjà et pourtant, pas moyen de s'arracher ce fabuleux concert de la tête...

Troisième fois que je voyais Neubauten à l'AB et, après la malheureuse parenthèse "Perpetuum Mobile", c'était d'une véritable réconcialition avec le groupe qu'il s'agissait. Entâmée sur album avec leur excellentissime dernier opus ("opus", hi hi, on se croirait dans "Rock Hard") et confirmée dans les grandes largeurs avec ce concert qui valait largement celui de la tournée "Silence is Sexy" en 2000, ce qui n'est vraiment, mais alors là, vraiment pas peu dire!

Pas grand'chose à raconter, néanmoins, si ce n'est que le set était parfait et varié - bien que fort concentré sur "Silence is Sexy" et le dernier album - et que les petits comiques-troupiers teutons étaient vraiment en très, très grande forme, emmenés qu'ils étaient par un Blixa Bargeld jovial et carrément volubile et soutenus par la rythmique implacable d'un Alexander Hacke déchainé, aux étranges allures de Lemmy sur le retour...

Non, pas grand'chose à dire si ce n'est qu'il faut vous précipiter sur le dernier "objet" produit par le groupe, "The Jewels", un album de morceaux très courts conçus d'une étrange manière: chaque musicien tire au hasard trois cartes sur lesquelles se trouvent des indications de jeu (diverses, celà va de l'accord à la manière de jouer en passant par le choix de l'instrument et d'autres choses plus étranges encore) et, à partir de ces indications, le groupe dans son ensemble improvise un morceau.

Nous avons eu droit à une démonstration live lors des rappels et, le plus étonnant, c'est que ça marche...

Comme quoi, même avec les groupes vieux de plus de vingt ans, on n'est jamais sûr d'être au bout de nos surprises...