Wednesday, September 26, 2007


La Fiancée qui venait du Froid.

The Raveonettes à l' AB Club (24/09/07)

Il y a quelque chose de spécial qui lie les Raveonettes à Sport Doen.
C'est en effet la très ouh la la Sharin Foo, bassiste du duo danois, qui lança un soir, en ouverture de l'uns de leurs concerts, la fameuse phrase "Good evening, we are The Raveonettes and you are not" qui devint par la suite notre slogan et le titre de notre EP (en remplaçant "The Raveonettes" par Sport Doen évidemment, sinon ça ne veut rien dire, bande de bredins).
Et c'est également leur morceau "Beat City" qui m'a inspiré lorsque j'ai écrit "Speed City", pour notre première démo.
Donc, allez ouais, on peut que je ressent une affection particulière pour ce groupe, qui dépasse peut-être un peu les simples considérations musicales, c'est vrai...

A part ça, j'avais beaucoup apprécié leur mini-album "Whip it On", sa sonorité très garage et cette manière qu'il avait de mèler les mélodies sixties bubblegum à un mur de guitares noisy très réminiscent de The Jesus and Mary Chain.
Par contre, c'est peu dire que je suis resté sur ma faim une fois leur premier véritable album sorti.
Trop produit, trop lisse et surtout beaucoup trop gentillet à mon goût.
Au point même que je suis passé complètement à côté du suivant, "Pretty in Black".
Le souvenir d'un pénible concert à l'AB Box au cours duquel la brave Sharin avait dû parer à l'extinction de voix de son compère Sune Rose Wagner en chantant toute seule avait achevé de m'éloigner du groupe.

Les Raveonettes avaient fini par disparaitre discrètement de mon univers musical.

Et puis arrive cette fameuse année 2007, tellement aride point de vue concerts qu'une fois la bise automnale venue, poussé par le manque et la frustration, je me suis jeté frénétiquement sur à peu près n'importe quelle place.
Dans cette débauche de spectacles partant absolument dans tous les sens (de Siouxsie à Pro Pain en passant par Against Me! et Hermano) surnageait, en ce début de rentrée, le concert des Raveonettes à l'AB Club...

Complètement étranger à leurs récentes compositions et n'ayant plus écouté les anciennes depuis des lustres, je me rendis donc à l'AB plus poussé par le désoeuvrement et le côté "c'est peut-être pas gratuit mais c'est quand même pas cher" (10 euros, vous avouerez) qu'autre chose. Sans doute pas complètement avec des pieds de plomb mais n'attendant et tout cas rien (mais alors là, rien) de cette soirée.

Et c'est peut-être pour ça que j'ai été aussi agréablement surpris.

Portés par un son impeccable, boostant magnifiquement leurs rythmes binaires, guitares grasseyantes, basses groovy et larsens en tous genres, les Raveonnettes, toujours aussi peu communicatifs (surtout le lymhatique Sune) ont livré là un set impeccable.
Remontés à balles de guerre et visiblement ravis d'étréner sur scène les compos du futur "Lust Lust Lust" (sortie en novembre), le couple aux harmonies vocales toujours aussi envoutantes a réussi à faire passer la barre tant aux nouveaux titres qu'aux plus anciens ("This Great Love Sound", "Attack of the Ghosts Riders", "Chain Gang of Love", ...), aidé en cela par un efficace mais étonnant batteur barbu casquetté-casqué.

Un set court, très en place auquel il ne manquait rien, si ce n'est mon chouchou "Beat City" (qui aurait pu remplacer la très dispensable reprise de Stereolab, par exemple).

Et puis c'est toujours un vrai plaisir de voir un groupe se mèleraprès coup au public, boire un verre, tailler le bout de gras (Aaaah! Voir Sharin de près!) et s'occuper lui-même de son merchandising.

Quand je vous disais que c'était une soirée sans prétention...

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