Tuesday, October 30, 2007
Journal de Bord du Capitaine
Coéfficient espace-temps: Bruxelles 23/10/2007
Massacrés Belges au Botanique
Allez, on pourra quand même se targuer d'avoir joué deux fois au Bota en 2007, tiens! Et dans deux salles différentes en plus: à l'Orangerie en février (dans le cadre de la Boutik Rock) et à la Rotonde cette fois-ci.
Qui dit mieux?
Bon, on va arrêter de se la péter d'autant que l'affluence était quand même nettement moindre ce coup-ci. Quoi que, 120 spectateurs environ à la Rotonde, c'est quand même pas mal. Et c'était de l'auto-organisation, ne l'oubions pas!
D'ailleurs, profitons de l'occasion pour remercier chaleureusement (quel mot magnifique) nos camarades des Dancing Naked Ladies - et particulièrement Oli - qui ont quasiment pris toute l'organisation à leur charge. Ce qui n'était pas une mince affaire.
On peut donc quand même parler de réussite, ne fût-ce que d'un point de vue "personnel"...
Et puis, c'est gai de jouer au Bota. Les backstages sont chouettes, y a des bières, des fruits, des chips, de la bonne bouffe... Y a même des douches, dites donc... On se fait un peu chouchouter et ça change agréablement des mutliples concerts dans des MJ et des arrières-salles de café.
Et les concerts, justement?
Eh bien, de notre côté, j'étais encore fort malade mais j'ai bien tenu le coup, même sur les morceaux plus trash tels que "This Truck..." ou "I'm a Leprechaun" (dont j'ai néanmoins loupé le début parce que j'étais persuadé qu'on jouait "Fat Boys", faut le faire!).
Il y a eu un petit savonnage sur "Speed City" (je dirais pas de la part de qui, c'est pas mon genre de dénoncer mes petits camarades) et le reste était très bien, avec un son, sur scène et dans la salle, impeccable, comme d'hab' dans ce genre d'endroit.
D'ailleurs tout cela à été filmé et sera sans doute bientôt en ligne sur MySpace et/ou YouTube...
Seul bémol, mais de taille: le final tronqué et abrupt du concert pour cause de débordement! Une raison bien compréhensible en soi mais disons qu'on aurait plutôt préféré qu'on vienne nous prévenir un peu plus tôt, du genre "il vous reste cinq minutes", plutôt que de carrément nous faire éjecter comme des malpropres*.
Quant aux autres... Eh bien Le Prince Harry a donné un excellent concert (même s'ils n'avaient pas l'air de cet avis) mais devant un parterre des plus clairsemés et je dois à l'honnêteté de dire que je n'ai pas vu grand'chose du concert de TDNL, trop occupé que j'étais à frayer et à sketter des pintes au tout nouveau tout beau bar du Bota. Mais ce n'est que partie remise...
Et pour la petite histoire: 7ème jour de détention pour Hercules. Il y a toujours un pied de micro retenu en otage au Bota.
(*beau final sur "The Girl with Sideburns", le nouveau morceau de Gaston qu'on jouait pour la première fois, celà dit)
Monday, October 29, 2007
Journal de Bord du Capitaine
Coéfficient espace-temps: La Louvière 19/10/2007
Taverne du Théatre
Quatre concerts en une semaine ça fait autant de "Journal de Bord" donc, si vous permettez, on va aller à l'essentiel...
Court, concis et efficace. Merci, bonsoir!
Premier des quatre, donc, ce concert à L.A. Louvière (cette mauvaise vanne fera rire au moins une personne) à la Taverne du Théatre en compagnie des brestois de Lost Disciples.
Alors, le moins que l'ont puisse dire c'est que l'endroit n'est pas riant...
Le théatre en question ressemble à une gare polonaise et la taverne au buffet qui devrait logiquement y être attenant!
Un cube, du béton, des courants-d'air... le tout sur une place désert et morne qui, en ce début de soirée, avec ses cafés où l'on picole encore sournoisement derrière les rideaux tirés, ferait passer la Cage-aux-Ours pour un haut lieu de tourisme et de gaudriole (soit dit sans vouloir vexer personne et tout ethnocentrisme bruxello-bruxellois mis à part, hein?! Vous savez comment on est...).
Mais c'est souvent des circonstances les plus apparemment déprimantes que surgissent les meilleures surprises. Et ce concert n'a pas dérogé à la tradition puisqu'on peut dire qu'il s'est vraiment très bien déroulé.
Et pourtant, c'était pas gagné d'avance: cette année fertile en rebondissements médicaux m'ayant gratifié d'une nouvelle pharyngite (ou angine... ou ebola...) avec extinction de voix et tout le toutim, l'ingé-son local et logiquement prévu ayant déclaré forfait et le public tardant à montrer le bout de son nez.
Mais voilà, il en va des concerts en province comme des matchs de l'Union: c'est souvent quand on croit que tout est perdu que le miracle arrive (Je déconne. A l'Union, y a pas de miracles, surtout ces derniers temps).
Et donc tout c'est passé pour le mieux!
Le concert des Lost Disciples était vraiment très bon, très Stooges, très garage avec un chanteur anglophone (c'est un atout) et de vrais dégaines de vieux pirates sur le retour.
En plus les gaillards étaient vraiment sympathiques en diable, que demande le peuple?
Parce que peuple il y avait, finalement!
Surgit d'on ne sait où et on ne sait comment mais venus en nombre. Une sorte d'exploit quand on considère qu'il n'y avait aucun groupe local à l'affiche!
Cerise sur le gâteau, malgré l'absence de l'ingé-son, le son était fort bon, ma foi, ce qui m'a permit de ne pas trop forcer.
Bon, j'étais quand même fort malade, donc il a fallu sucrer pas moins de trois morceaux (dont les deux nouveaux que l'ont voulait tester avant le Bota) et j'ai cru que j'allais claquer sur la montée de "This Truck..." mais, l'un dans l'autre un fort bon concert avec un public assez nombreux, très sympatique et fort... dansant!
Tant est si bien qu'on a vendu CDs et t-shirts et même signé un autographe!
Quand on vous disait que ça tenait du miracle...
Bref, une tout bonne mise en jambe pour le gros morceau, le mardi suivant, au Bota...
A suivre, donc...
Monday, October 15, 2007
On s'en fout... (5-***)
Je ne reviendrais pas sur la piteuse prestation des Bad Brains (en photo ci-dessus du temps de leur gloire) ce dimanche aux Halles de Schaerbeek.
Un concert quasiment dadaïste, avec un H.R. enturbanné et en costard ânonant plus qu'il ne chantait, d'une voix de canard enrhumé et les mains dans les poches, tandis que les trois autres se démenaient en fond sur un bon gros hardcore des familles entrecoupé de reggae et de dub (enfin, sauf le bassiste qui avait vraiment l'air de subir le truc).
Non, je me permettrais uniquement de dire que 25 dollars pour voir ça, pendant à peine 1h en plus, à tout casser (enfin, ça, c'est peut-être pour le mieux) ça relève de l'escroquerie pure et simple.
Fallait pas s'attendre à autre chose, me souffle l'équipe.
Oui, ben en attendant je me suis fait eu et je râle.
Na!
*baille*
(Je suis plus vieux d'un jour)
Thursday, October 11, 2007
Americans Abroad!
Against Me! à l'AB (Box) (05/10/07)
C'est quand même dingue!
Je me souviens d'un temps que les moins de vingt ans connaissent aussi bien que moi ou nous nous entassions à six ou sept dans des bagnoles pour aller voir Against Me! dans n'importe quelle jeugdhuis du fin fond de la Flandre, voire en Allemagne, et ce vendredi, alors qu'ils passaient pour la première fois à Bruxelles - à l'AB qui plus est - nous étions en tout et pour tout deux à faire le déplacement!
Tout fout l'camp, moi j'vous dis!
Et bien une fois de plus le proverbe s'est vérifié et les absents ont eu tort, tant le set de nos chouchous de Gainesville (Floride) fût impeccable, énergique, en place et - pour tout dire - enthousiasmant.
Certes, certes, on peut pérorer sans fin à propos de leur dernier album, le finalement fort bien nommé "New Wave", sur sa production trop plate (due à Butch Vig, maudit!) sur sa dérive popifiante et sur les palampalam de "Thrash Unreal", entre autres. Il n'empêche que, sous ses dehors d'album au virage commercial affirmé et ses côtés easy listening (toutes proportions gardées, faut pas déconner) on y retrouve toute la force mélodique de leurs premiers efforts, toute la rage communicative de leur leader Tom Gabel et toute la force quasi schizophrénique de leurs textes politiquement engagés et tirant souvent à boulets rouges sur l'industrie du disque.
Le tout malheureusement un peu raboté par une production trop classique et lénifiante, il est vrai...
Mais comme prévu, une fois débarassés de leurs oripeaux popinnets, les nouveaux titres se transforment sur scènes en autant d'hymnes aussi fédérateurs que râgeurs.
Et heureusement d'ailleurs, car le set de ce vendredi faisait quand même la part belle au nouvel album.
Ouverture sur "Up the Cuts", clôture sur "The Ocean" et six autres titres du même tonneau (des hénaurmes "Thrash Unreal" ou "White People for Peace" au funkysant "Stop!" en passant par l'étonnante semi-balade "Borne on the FM Waves of Love") entrecoupés d'autant de classiques issus des trois premiers opus ("Pints of Guinness..." en troisième morceau, ça donne une idée de l'ambiance).
Portés par un son impeccable (même si, pour une fois, on se dit que ça aurait pu aller un chouïa plus fort) qui rendait bien justice aux harmonies vocales et aux choeurs de football qui sont la marque de fabrique du groupe, Against Me! a livré un set très court (1h20 à tout casser) mais aussi très riche et très intense.
Tom Gabel et le bassiste Andrew Seward s'amusent visiblement comme des petits fous et celà s'avère plutôt communicatif - même s'il l'on regrette un peu qu'ils ne s'adressent pas plus souvent au public - si l'on en juge par les multiples pogos, stage-diving et autres envahissements de scène franchements bon enfant qui avaient cours ce soir-là.
Un seul regret, le seul et unique rappel qui cloturait de manière un peu abrupte un concert jusque là plutôt généreux (vingt morceaux en à peine plus d'une heure, avouons que c'est quand même assez de la balle comme on dit à l'Union).
Mais c'est peu de choses et on se dit "vivement la prochaine fois" en espérant seulement qu'on soit pour le coup un tout petit peu plus nombreux à répondre à l'appel.
(A part ça, dimanche, je suis aussi allé voir Pro-Pain au Magasin 4. Pas grand' chose à en dire sinon que c'était très bien, qu'il y avait une fort bonne ambiance (c'était l'anniversaire du chanteur), qu'ils sont toujours en short mais moins gros que dans mon souvenir, que les pogos et autres circle pits étaient moins violents que redouté et que mes oreilles ont sifflé jusqu'hier. Rock'n'roll!)
Tuesday, October 09, 2007
Journal de Bord du Capitaine
Coéfficient espace-temps: Bruxelles 28/09/2007
"New" Dada Bar
Et voilà donc, c'était le concert de rentrée.
Concert de rentrée également pour le Dada (enfin, pas tout à fait, Butcher Boogie ayant essuyé les plâtres - et c'est vraiment le cas de le dire - le vendredi d'avant) dans ses nouveaux habits de fête.
Lesquels habits n'étaient pas entièrement terminés, d'ailleurs, les travaux d'insonorisation étant toujours en cours avec pour résultat de raboter la jolie scène d'une bonne moitié, ce qui la fait furieusement ressembler au scheïle podium sur palettes de l'ancien Dada (rue Fossé aux Loups pour ceux dont la mémoire n'est pas encore entièrement dissoute dans l'alcool).
Et on peut dire qu'il est assez sympa, le nouveau Dada... Ils ont bien fait ça, allez!
C'est plus clair, plus aéré et en un mot plus convivial même si la configuration au niveau du bar transforme, comme dans l'ancien, une partie de la salle en espèce de couloir dans lequel il n'est pas facile de manoeuvrer.
Mais foin de considérations d'architecte de buvette de foot, qu'en était-il du concert?
Eh bien de notre côté une fort bonne prestation ma foi, même si le taux d'alcoolémie générale a donné lieu à quelques approximations rigolotes.
Et deux trois surprises comme la visite d'une forte délégation en provenance du Pantin, un incident à base de bière volante (le verre, pas le liquide, c'est bien ça le problème) opposant Gourou à un habitué du lieu et le pogo éclair (45 secondes à tout casser) d'une bande de psychos ayant surgit de l'espace pour danser sur "New Rose".
Ajoutez à ça les cascades habituelles, près du sol ou dans les airs et voilà encore une soirée qui aura fourni deux trois souvenirs cocasses, tenez.
Mais la vraie sensation de la soirée, à tout Seigneur tout honneur, c'est du côté des Dividers* qu'il fallait la chercher.
Un set réellement impressionnant, avec des morceaux qui s'éloignent de plus en plus du punk (du moins tel qu'on l'entend) pour se rapprocher d'une certaine forme de metal avec un fort penchant pour Slayer, comme s'accordaient à le dire la plupart des observateurs subjugués (oui, "et saouls", aussi).
Une prestation détonnante (et visuellement impressionnante, surtout du chef de Chris) que vous pourrez - que vous devez! - découvrir lors de notre prochain concert ensemble, le 26 octobre prochain au Gué!
(*la photo)