Wednesday, October 25, 2006




Punk pas mort: Les 10 indispensables.

(ou And Now, for Something Completely Different...)


5.10. Ramones "Rocket to Russia"

Rien que la pochette!

Les perfectos, les baskets, les jeans, les poses... Jusqu'au noir et blanc qui en rajoute dans le genre "c'était le bon temps du CBGB*"...

Rien à faire, c'est la vieille classe...

Mais alors, une fois encore me direz-vous, pourquoi celui-là?
Pourquoi "Rocket to Russia"?
Pourquoi pas "Ramones" ou "Leave Home"?
Pourquoi pas "Road to Ruin", même, tant qu'on y est?

Parce que, si "Ramones" posait les marques d'un style qui deviendra classique - voire culte - et si "Leave Home" les prolongeait, avec "Rocket to Russia" les Ramones atteignent d'une certaine façon le sommet de leur art.

Certes, cela reste un album des Ramones, le groupe sur lequel il est par essence difficile de plaquer un label du "meilleur album". D'aucuns diront qu'à l'instar de ceux de Motörhead, ils sont "interchangeables".
C'est vrai, d'une certaine façon, bien sûr.
Mais comme pour la bande à Lemmy, il est bon de pousser la réflexion un peu plus loin.
Car si l'on creuse, il est bien possible que l'on déniche quelques pépites...

Bien entendu, le quatuor new yorkais a fondé toute sa carrière sur le fait que ses morceaux sont basés sur les fameux "trois mêmes accords".
Alors, qu'est qui fait que cet album-ci est différent des autres?
Les chansons d'abord, évidemment.
Probablement la meilleure série composée par le groupe pour un seul et même album.
Des chansons plus diversifiées qu'il n'y parait, d'ailleurs: du très rock'n'roll "Do You Wanna Dance?" au - forcément - surf "Surfin' Bird" (les deux reprises) en passant par les plus ouvertement punks "We're a Happy Family", "Sheena is a Punk Rocker" ou "Rockaway Beach", tout amateur de rock sans prise de tête y touvera son compte.
On y trouve même pour la première fois quelques ballades.
Et le plus étonnant c'est que même avec l'addition de ces morceaux plus lents jamais, au grand jamais on n'a l'impression que le tempo ne ralenti.

Car c'est ça la grande force des Ramones: allier un sens aigu du fun à une réelle efficacité, une puissance de feu jamais démentie, au service de morceaux ultra-courts (jamais plus de trois minutes).

L'autre atout de l'album, c'est sa production.
Beaucoup plus clean et plus précise que sur les deux premiers, ce qui lui donne encore plus de force.
Néanmoins, comme dans toutes les productions studio des faux frères, le son reste un peu étroit. On dira ce qu'on veut mais c'est toujours en live qu'ils prenaient leur véritable dimension, comme le prouve d'ailleurs le fabuleux "It's Alive".
Mais bon, ne boudons pas notre plaisir pour autant.

Au niveau des thèmes et des paroles on est en terrain connu et c'est sûr que des morceaux aux titres aussi évocateurs que "Cretin Hop" ou "Teenage Lobotomy" ne vont pas faire monter votre Q.I. de beaucoup de points.
"Pure, mindless fun", comme disait l'autre.

Bref, osons le dire: avant les errances spectoriennes d' "End of the Century" ou les divagations FM de "Pleasant Dreams", "Rocket to Russia" - sans avoir l'aspect révolutionnaire de leur premier opus - reste à sa manière, avec sa variété de tempos et ses mélodies catchy, le meilleur album des Ramones.

Et l'un des meilleurs albums de la fin des années '70.

Demandez au 1234's.

(*à noter un des maîtres-achats du moment: "The Definitive Story of CBGB", une double compile sidérante avec Television, Suicide, Patti Smith, les B52's, Blondie, les Dictators, les Stooges, le MC5, j'en passe et des meilleures! Et bien entendu avec les Ramones. Notes de pochettes exhaustives, splendides (mais trop rares) photos d'époque, bref: une merveille!)

6 comments:

Anonymous said...

le plus grand disque du monde de tous les temps de l'univers visible et invisible

Anonymous said...

Tetcheu!

Anonymous said...

Encore un coup du grand Hamster velu, ça!

Anonymous said...

Le problème c'est que dans l'univers invisible ils ne profitent pas de la pochette, forcément.

Anonymous said...

http://www.pop-rock.com/article.php3?id_article=519

Une petite chronique...

Anonymous said...

Oui, très chouette d'ailleurs...

J'aime beaucoup le chapeau surtout. Enfin, l'intro ou il est question de "thuriféraires"...