F.N.: on avait dit "plus jamais ça"!
Tool et Mastodon à Forest National (10/11/06)
Ca faisait un peu plus de deux ans je pense que je n'avais plus mis les pieds à Forest National. Et ça ne risque plus d'arriver avant longtemps. Une telle organisation de branquignols m'a laissé pantois.
Et dire que c'est vers une généralisation de ce genre de trucs que l'on se dirige forcément. Ca promet des heures chaudes à notre progéniture lorsqu'ils se mettront à fréquenter les salles de concerts, tiens.
Habitué au fait que les comiques de Forest font assez régulièrement commencer les premières parties avant l'heure prévue sur le ticket, je m'étais mis en route bien à l'avance, espérant arriver vers 19h30 (et non 20h) pour ne pas louper le début de Mastodon.
Je ne fais pas mystère du fait que, même si j'aime beaucoup Tool et que je me réjouissais de les revoir en concert, je me déplaçais essentiellement pour le quatuor d'Atlanta.
Pas de chance, les aléas de la Stib obligent, j'arrivais légèrement en retard (19h40!) et le concert avait déja commencé (de peu mais quand même. Imaginez ceux qui voulaient voir Mastodon et sont arrivés pile à l'heure: ils auront manqué la moitié).
Quelle ne fût pas ma surprise également de constater que, bien qu'il ne fût pas encore 20h, l'accès au parterre était déja interdit. Plus le choix que de rester dans les gradins. Et assis qui plus est, sous peine de se voir tancer d'importance par l'un des aimables auxilliaires de sécurité. Un concert de metal assis, je te dis pas le top mon vieux!
Tout au long du set, pour canaliser la foule vers l'avant de la salle, l'organisation fermera successivement des sections de celle-ci. Ce qui donnera lieu à des situations kafakaïennes: le type qui se trouve à tel endroit, qui sort pour aller chercher des bières (ou aller aux chiottes, hein, après tout...) et qui à son retour ne peut plus rentrer là où il était (et où se trouvent encore probablement ses potes, sa femme...)!
Pendant le concert de Tool, autre découverte: nos amis gorilles - présents en très très grand nombre, ce qui fout déja une toute bonne ambiance - passent leur temps à scanner la foule à grand coup de lampes-torches afin de découvrir d'éventuels malandrins en train de fûmer ou pire, de prendre des photos (même avec un GSM! On sait jamais que t'irais revendre sur eBay un truc qui fait tout de suite 72 dpi).
C'est agréable de regarder un concert et de se prendre un coup de torche dans la gueule environ toutes les trois minutes.
Qui plus est, s'il refuse d'obtempérer illico, le perturbateur se voit entouré d'une patrouille de la Stasi qui menace de l'expulser manu militari et de confisquer l'objet du délit (ils en ont le droit, tout comme de fouiller d'ailleurs: c'est écrit noir sur blanc sur de petites affichettes placardées un peu partout*).
Avec en plus la pinte à 3 euros (et 50 centimes par visite aux toilettes), on se sent tout de suite dans des conditions idéales pour passer une soirée chaleureuse et détendue...
Enfin...
Niveau concerts, par contre, que du très bon.
Déforcés quelque peu par un son approximatif (mais pas désastreux comme c'était le cas parait-il l'avant-veille à Leuven), les quatre de Mastodon ont livré un excellent set, furieux et à fleur de peau, qui confirme encore tout le bien que l'on pouvait penser d'eux. Un metal exigeant, subtil, inspiré mais néanmoins rageur, peut-être moins bouleversant sur scène que sur album mais qui n'en donne pas moins des frissons dans ses meilleurs moments. Le final apocalytique sur "Hearts Alive" était bien là pour le prouver.
Tool à, a son tour, livré un set presque impeccable.
Un son grandiose, un light show inventif et des projections inspirées qui participent à la création d'un véritable univers, tant visuel que sonore.
Un set assez court, comme souvent avec les groupes américains, 1h30, une quinzaine de morceaux, mais féroce et subtil à la fois, à mille lieux des clichés metal habituels. Un petit ventre mou, néanmoins: il faut reconnaitre que la tension se relachait quelque peu en milieu de concert, les meilleurs moments étant concentrés en début et fin de set (un set qui commence et s'achève par des morceaux extraits d' "Aenima" si je ne m'abuse).
Deux légers bémols, quand même: Maynard James Keenan - et son joli masque à gaz - étant l'un des atouts majeurs du groupe c'est un peu dommage de ne pas le voir s'agiter plus loin que le fond de scène, à côté du batteur.
Et puis le solo de batterie et les lasers verts en fin de show, dans le genre "faute de goût", pardon!
On n'est ni à un concert de Mötley Crüe, ni a un spectacle de Jean-Michel Jarre, hein, les gars... Du moins il me semble...
Enfin, bon, bref, plions la chronique: en fin de compte une excellente soirée, musicalement parlant.
Parce que, pour le reste...
(*j'aimerais quand même bien voir ça, ceci dit).
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