Thursday, December 14, 2006
A part peut-être un beau chapeau...
Sonic Youth aux Halles de Schaerbeek (12/12/2006)
D'après ce que j'ai pu entendre ici ou là, il semble que j'aie été plutôt bien inspiré de ne pas me précipiter sur les places pour le concert du 11/12... D'après tous ceux qui y étaient (et ceux qui étaient aux deux), le set de mardi fût en effet de loin supérieur à celui de la veille.
Et pourtant... Je garde de cette soirée une impression mitigée.
Bien sûr, le choix de la salle n'est pas étranger à l'affaire .
Je déteste les Halles, que je considère comme un endroit mal fichu, mal agencé et somme toute assez peu convivial.
Le public aussi, a contribué largement au sentiment bizarre de participer à une grande sauterie arty un peu ennuyeuse.
Entre les branchouilles du samedi soir qui ne connaissaient visiblement pas le groupe mais qui étaient là parce qu'ils avaient entendu au Belga que ce serait the place to be et les "fans de..." qui faisaient mine de tomber dans les pommes dès que Thurston Moore pétait dans une boite d'allumettes* il y avait effectivement matière à entonner plus d'une fois "rentre chez toi, ta mère à fait des crèpes" (ou des bouquettes, suivant les origines de chacun).
Le concert en lui-même fût inégal, entre sommets que l'ont croyait infranchissables et retombées d'une étonnante platitude.
Du côté des hauts, essentiellement les anciens morceaux, dont l'ouverture sur "Teenage Riot": final tout en larsen, Thurston Moore et sa guitare direc' dans le public, tout ça, tout ça ... Comme le soulignait une jeune fille à côté de moi faut avouer que"ça commençait fort!".
Autre point fort: Kim Gordon qui a gardé une classe folle et qui avait l'air de s'amuser comme une gamine.
Ou encore Lee Ranaldo, toujours mignon quand il salue la salle de sa petite mimine timidement levée.
Une belle énergie déployé de manière générale et qui tranchait assez bien, dit-on avec le côté amorphe de la prestation de la veille.
Côté bas, évidemment la trop grande importance consacrée aux morceaux du dernier album, "Rather Ripped", pas le meilleur il est vrai même si, comme pour les films de Woody Allen, un album de Sonic Youth même mineur reste toujours légèrement supérieur à la moyenne.
Une certaine désinvolture qui confine au je-m'en-foutisme, aussi... Première fois par exemple - depuis Teenage Fanclub dans les années 90 - que je vois un groupe "confirmé" se planter sur un morceau, s'arrêter et puis reprendre à zéro.
Et puis surtout, une propension certaine à se complaire dans l'auto-caricature, comme le prouve ce final bruitiste de 20 minutes en compagnie des membres du groupe de première partie, Bardo Pond ("Expressway to Your Skull", parait-il). Final qu'on voyait arriver gros comme une maison dès les premières notes entamées, bien sûr.
Bref, certainement pas une mauvaise soirée mais franchement, ne les ayant jamais vus en salle, je m'attendais à être vraiment impressionné.
Et là, comme dit plus haut, à part peut-être un beau chapeau...
(*oui, dav, je revendique le droit à l'auto-citation).
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