Au troisième top on sera en 2007! (II).
En fait de top, il s'agit plutôt ici d'un flop. Le "Flop 5" des films vus en salle cette année.
Avec dans ce cas-ci un mot d'explication parce que c'est bien de dire que c'est nul mais c'est encore mieux de dire pourquoi.
1. "Fog" ("The Fog"); de Rupert Wainwright (USA).
Le remake grotesque et inutile d'un des chefs-d'oeuvre de John Carpenter.
Filmé avec les pieds, scénarisé avec le cul et "interprété" par des acteurs en carton issus de séries télé à la mode (Tom Welling from "Smallville" et Maggie Grace from "Lost").
Cerise sur le gâteau: des fantômes totalement ridicules qu'on dirait tout droit sortis d'un mauvais épisode de Scooby-Doo!
En fin de compte, la seule à tirer son épingle du jeu dans ce foutoir c'est la toujours excellente Selma Blair.
On se demande juste ce qu'elle est venue foutre là...
2. "Hostel"; d'Eli Roth (USA).
L'arnaque de l'année!
Le film le plus suréstimé (et l'un des plus survendus) de la décénnie!
Alors oui, les 20 dernières minutes fournissent un gore crapoteux d'assez bon aloi. Mais rien qu'on aie déja vu cent fois ailleurs et en souvent bien pire (ou bien mieux, c'est selon).
Pour le reste il faut se fader 1h10 d'une sorte d' "American Pie in Europe" complètement con, filmé n'importe comment et véhiculant les pires clichetons sur l'Europe et les européens que l'on aie vu depuis longtemps dans un film américain (ce qui n'est VRAIMENT pas peu dire).
Du genre "à Amsterdam on parle allemand", pour situer un peu le bazar...
Reste un beau décor (l'espèce d'usine où se déroulent les meurtres) malheureusement sous-exploité.
C'est peu. Très peu...
Et dire que le n°2 c'est pour bientôt.
Aaargh!
3. "Tideland"; de Terry Gilliam (USA).
Et si Terry Gilliam se décidait à refaire du cinéma?
Parce qu'après le déjà piteux "Frères Grimm" ce nouveau délire surjoué, surfilmé et complètement hystérique (Palme d'Or à la gamine qu'on a envie de tuer au bout d'une demi-heure) peut légitimement installer le doute quant à la direction que prend sa carrière...
Poseur, criard et totalement irritant...
Quant au scénario...
Mais, au fait, QUEL scénario?
Dire que ce type est l'auteur de "Brazil"! Quand on voit où il en est c'est presque à pleurer...
4. "Rochester, le Dernier des Libertins" ("The Libertine"); de Laurence Dunmore (UK).
Voilà un film où tout est laid et vain: Johnny Depp cabotine en roue libre, John Malkovich porte un faux nez (!?!), tous les personnages sont suants et postillonants...
Jusqu'à Dunmore qui semble avoir trempé son objectif dans une assiette d'épinards avant de commencer à tourner.
Verdâtre, brumeux et scénaristiquement complètement creux.
Mais qu'est-ce qu'il a bien voulu raconter avec cette histoire de poète libertin et sa relation amour-haine avec le roi Charles II?
Mystère et boule de gomme mais ce qui est certain c'est qu'on ne fera pas beaucoup d'effort pour avoir le fin mot de l'histoire.
Vu qu'on s'en fout!
5. ex-aequo: "World Trade Center"; d'Oliver Stone (USA).
J'ai déja dit ici tout le bien que je pensais du gros soufflé d'Oliver Stone sur le 11 septembre.
5. ex-aequo: "X-Men 3" ("X-Men - The Last Stand"); de Brett Ratner (USA).
Une bonne idée des producteurs pour couler une franchise jusque là plutôt sympathique: confier la réalisation du dernier épisode à cet affreux tâcheron de Brett Ratner.
Résultat des courses: tout est mou, lent et kitsch dans cet opus, jusqu'à l'affrontement final qui se résume à une bagarre de rue entre deux groupes d'une dizaine de mutants déplumés.
Reste Vinnie Jones, résolument hilarant lorsqu'il enfonce les murs dans son costume de Juggernaut!
1 comment:
Concernant Hostel =
"les 20 dernières minutes fournissent un gore crapoteux d'assez bon aloi."
Moi j'ai trouvé même la fin totalement rantanplan. On ne croit pas une seconde que les personnes qui subissent les tortures souffrent.
Les clichés sur les Européens de l'Est sont très forts aussi. Un peu comme la molvanie sauf qu'ici c'est pas drôle et il n'y a pas de second degré.
Le pire que j'ai vu, c'est Da Vinci Code il y a trois jours.
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