Wednesday, September 27, 2006
Journal de Bord du Capitaine
Coefficient espace-temps: Berlin 22-23/09/2006
Jour 1:
On a dit de Berlin que c'était une ville foide et sale. C'est au contraire un endroit extrèmement chaleureux. Et pas plus sale que Bruxelles, au contraire.
On a dit de Berlin que c'était un endroit effrayant. Qu'à Berlin-Est, les gens se droguaient en rue. Qu'on s'y sentait mal à l'aise de manière permanente. C'est au contraire une ville très conviviale, grouillante de vie, verdoyante, architecturellement passionnante. Foisonnante, même.
On pense souvent des Berlinois que ce sont des gens froids et peu aimables. Il m'a pourtant rarement été donné l'occasion de rencontrer des gens aussi sympathiques et ouverts, dont on dirait qu'ils iraient jusqu'à se couper une main pour vous rendre service...
Bref, les vieux clichés sur Berlin et ses habitants ont la vie dure. Et ce n'est pas le moindre des mérites de notre city-trip dans la capitale allemande que de nous avoir permi de constater de visu à quel point ils étaient infondés.
Vendredi 22/09: il est passé 8h30 lorsque nous prenons la route à bord de notre rutilante camionnette de location. Le bouton du volume de la radio est cassé. On va donc devoir se passer de musique pendant 770 bornes. Dûr!
Un premier arrêt à Barchon nous permet de faire le plein de Bifi Rolls et autres Chocovits indispensables à notre survie en ces contrées hostiles.
Première constatation: l'Allemagne est bien le pays où il y a le plus d'éoliennes au monde! C'est sidérant! En bord d'autoroute, dès qu'il y quelques centaines de mètres carrés de libres, on y a plantés ces engins par dizaines. Et ce tous les deux ou trois kilomètres. C'est très con à dire mais c'est vraiment impressionnant.
Deuxième constatation: les stau(s) allemands ne sont pas une légende. Avant et après chaque grande ville, des bouchons titanesques vous empêchent d'avancer pendant des kilomètres. Ce qui n'arrange vraiment pas notre moyenne.
Arrivés à Berlin vers 17h30, nous mîmes même une bonne heure à atteindre la salle de concert, pourtant située à 10 minutes du Ring, à vol d'oiseau.
Une fois sur place, force est de constater que Berlin-Est est fort éloigné de l'image que nous nous en faisions. Quelque part entre le quartier résidentiel et le village métissé bobo-punk.
Très agréable en tout cas...
La salle est à l'avenant: bar multicolore à l'étage, salle recouverte de vieilles affiches de concert au sous-sol. On pense à La Zone, en plus bigarré.
La soirée s'avance, on s'installe, on (sound)checke, on est sidérés par le professionnalisme de l'ingé son, on boit de grandes bières dans de grandes bouteilles, on fait connaissance avec la gastronomie allemande (le chou au sucre... c'est... particulier!).
Le public semble clairsemé mais on s'en fiche un peu. On est suffisament contents d'être là. Et puis il y a des potes qui ont fait le déplacement spécialement de Bruxelles, alors...
En fin de compte, même si ce n'est pas vraiment la grande foule il y a quand même pas mal de monde.
Le groupe de première partie, Die Fickende Turnschuhe (littéralement: Les Baskets qui Baisent) propose un ska-punk énergique, agrémenté d'un violon presque tzigane. C'est festif sans jamais sombrer dans la kermesse même si c'est très... allemand...
Ils se fendent même de reprises étonnantes telles que "The Model" en allemand ou même "Non, Je ne Regrette Rien" en V.O. dans une version bien, bien punk.
Rigolo, tout ça!
Notre set est très long, selon nos critères (le fameux "long set" prévu pour Ciney) et agrémenté de nombreuses reprises. Tant qu'à faire, autant profiter de notre passage à Berlin pour répèter en partie la set-list du Goes Classics...
Dix-neuf morceaux! Plus d'une heure de concert qui passe à une vitesse incroyable tellement on s'amuse.
La fatigue aidant, il y a quand même pas mal de gros pains mais tant pis. L'énergie est là et est tellement communicative qu'on gardera certainement un meilleur souvenir de ce concert-là que de pas mal d'autres, pourtant irréprochables techniquement.
Et puis le public berlinois semble plus enclin à bouger et à manifester son enthousiasme que le public belge, visiblement. On va pas s'en plaindre.
Au cours du concert, nous passons une annonce pour essayer de trouver un endroit où jouer le lendemain soir, notre plan squat étant tombé à l'eau.
Et ça marche! Avant la fin du set nous avons déja plusieurs propositions!
La décision est prise: demain nous jouerons avec un groupe suisse et un groupe allemand dans un endroit nommé "Kastanie" (prononcez "Castagne").
Ca promet!
L'after-party au bar se prolongera jusque tard dans la nuit, en compagnie de Walter, notre hôte, un garçon d'une gentillesse presque paranormale et de nos comparses belges Manu, Olivier et Vadim qu'on ne remerciera jamais assez d'avoir fait le déplacement jusque là rien que pour nous voir*.
Et après une courte nuit sur le dûr plancher de l'appartement de Walter, nous voilà prêts à continuer l'aventure.
(suite au prochain épisode)
*(et pour aller au KitKat Club, bien entendu).
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4 comments:
on boit de grandes bières dans de grandes bouteilles, on fait connaissance avec la gastronomie allemande (le chou au sucre... c'est... particulier!).
C'est clair et c'est pas Yves qui contredira avec le temps qu'il a passé sur les chiottes.
Il était malade avant!
Mais c'est vrai que ça a pas du arranger les choses.
Oui, d'ailleurs, c'est pas tout à fait fini...
Ah? Tu as encore quelques problèmes de bouche?
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