Haussons les sourcils!

Je suis toujours poursuivi par une crève d'enfer, mes médocs me fatiguent. Le comportement perpétuellement grossier et agressif des gens m'agresse, bref je suis un petit peu remonté, de ces jours-ci.

En plus j'en ai marre d'entendre dire que je suis gentil (alors que, tous les gens qui me connaissent vraiment vous le diront, sous mes dehors bourru d'ours du Parc du Yosemite je suis vraiment gentil! Mais que voulez-vous...).
Et j'en ai marre aussi d'entendre à gauche et à droite que ce blog est, lui aussi, trop gentil, trop neutre...
Il y a pourtant une bonne raison à cela: j'ai beau être - quasiment - le seul à y poster, c'est quand même le blog de Sport Doen.
Donc ce que j'y écris n'engage pas que moi mais trois autres personnes (quatre avec Gourou). Faut donc que je fasse gaffe...

Mais aujourd'hui la coupe est pleine! Ma méforme et ma mauvaise humeur ont eut raison de ma bonne volonté.
Je vais donc consacrer un post bête, cynique, sans recul, méchant et surtout totalement subjectif et de mauvaise foi à tout ce qui m'a échauffé les noisettes ces derniers temps, principalement sur la blogosphèreke bruxello-bruxelloise et dans le monde musical.

Et en plus, ça fera monter l'audimat!

Après ça, la poche à merde bien vidée, ce sera retour aux émissions normales.
Des oiseaux, des fleurs, ce sera le bonheur...

Alors, à tout Seigneur tout honneur et qui aime bien châtie bien, ce genre de choses, d'où:

1. Serge, reviens, on t'aimait bien!
C'est pas pour te passer de la pommade mais, tu le sais , je suis un fan assez bêta de ton blog.
Je trouve ça le plus souvent pertinent, drôle et admirablement écrit.
En plus, sa lecture fait partie de mes rituels quotidiens, un peu comme ces pères de famille qu'on voit lire la page des sports pendant que bobonne brouille les oeufs en background dans les vieux films américains.

Mais là, ces derniers temps, tu t'égares, ça vire à la caricature.

Que Casacosmani aie de tout temps été une sorte de meeting point des péteux de la hype bruxelloise, je veux bien.
C'est même assez réjouissant de drôlerie (parfois involontaire mais bon) quand on y pense.
Mais ces derniers posts, là, sur les pipoles (sans parler de celui sur les critiques rock qui nous a valu son pesant de "Ouh le dernier Nick Cohn, ouhloulou" et autres "et le Nick Kent, oh, prout prout prout" et autres conneries en cul de poule) dans le genre "Bienvenue au Festival International du Name Dropping pour Happy Few" ça se pose un peu là!

Tu me diras c'est le but.
D'accord, j'avais compris, me prends pas pour un con de punk non plus, merci. Et puis je veux bien que vouloir casser la gueule à André Lamy ou prouver que Baudouin Remy est un rustre, c'est assez drôle.
Mais, bordel!, au-delà de ça, qu'est qu'on en a à foutre que machin se soit fait caresser les cheveux par Serge Gainsbourg ou le tich par Michel Daerden?

Le sommet de l'anecdote de branque étant quand même atteinte par notre admirable camarade Fabrice (que j'apprécie beaucoup par blogs interposés mais qui devrait peut-être penser à écrire un peu moins de conneries et se consacrer un peu plus à sa musique, sorry!) et son histoire de rencontre de troquet avec Oasis.
Je suis pétri, convaincu, du fait que ça a dû être pour lui un grand moment d'émotion. Je comprends que ces types étaient (ou sont) ses idoles. Qu'il a du, du coup, se sentir une sorte d'obligation morale de partager ce moment de grâce avec l'ensemble de l'Humanité pétrifiée (bien qu'être fan de ce groupe de prétentieux branquignols ça relève pour moi de la prose de Philip K. Dick).
Mais qu'on me laisse vous dire alors - moi - entre deux baillements, que l'équivalent de ce que cette anecdote mystique atteindrait en degrés sur mon Echelle de la Mythologie Rock'n'Roll, ce serait celle du type qui viendrait me lâcher "Eh! Cool! Je suis allé me clasher des Rodenbach-grenadine au "Pim's" de Middelkerke en compagnie de Pipou, Dani Klein et Vincent Langendries!".

Pour vous dire, ça m'a tellement gonflé cet étalage digne d'un concours du plus gros tich dans le dortoir du pensionnat que MES anecdoctes de rencontres avec des peoples, (pourtant à base de David Bowie et Christopher Lee) du coup, je vais me les rouler serrées et me les coller là ou le sun don't shine pour ne plus jamais les en sortir.
Pas envie, moi, de savoir qui pisse le plus loin!

PS: pour en revenir à Fabrice, poyon, y a un truc qui m'intrigue depuis des mois que je te lis au fil des blogs. Pourquoi, lorsque tu écris une phrase qui contient une négation, n'utilises-tu jamais le mot "pas" qui s'impose pourtant souvent dans ce genre de cas? Ca rend tes phrases bizarres et moi, c'est à la limite de m'empêcher de dormir.
Sinon, ne te formalise pas pour ce que j'ai écrit plus haut, hein, m'gamin. Mauvaise foi et crise de bile, encore une fois.

2. The Mole, arrête de te la ramener!
Je te connais un peu (Oh! Très peu mais quand même) et je veux bien admettre ta passion subite pour The Experimental Tropic Blues Band (même si tu arrives cinq ans après tout le monde).
Après tout, c'est un groupe qui, malgré ses grandes qualités (la moindre n'étant pas d'avoir des membres en commun avec Seasick, meilleur groupe belge actuellement en activité à mon sens) a toujours drainé un public de branchés à chemise, favoris et lunettes d'écailles.

Mais, même si tu les as certainement vraiment vus à L'Escalier ou ailleurs, qu'un type comme toi, avec ton look de Clark Kent fan de brit-pop dont les muscles ont oublié de pousser, se prétende fan de l'electro-punk trash de ces cintrés complets de Prince Harry (même si eux non plus ne sont pas loin de devenir hype: après tout on dit du bien d'eux dans Voxer, la Bible du Haussons les Sourcils de Bruxelles et d'Ailleurs) là, désolé, non, je ne peux pas!
Je ne dis pas que c'est pas vrai, je ne dis pas qu'il n'y a que les gens comme moi ou pire encore qui ont le droit d'écouter ce genre de musique mais, tout simplement, quand je lis ça de ta plume au détour d'un blog je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est pour te la jouer "grave" ou vouloir être "prem's sur la hype".

Désolé!
Encore une fois, tu es peut-être de la dernière sincérité et vraiment fan du Prince Harry (et même de Zombie Zombie) mais t'imaginer pogotant à un de leurs concerts, headbangant sur Ultraphallus ou hurlant "plus de synthé dans les retours" à un concert de Congestion Nasale, ça revient à m'imaginer moi en train de présider la section locale ixelloise du fan-club de Renaud.
Ou pire: de Raphaël!

PS: Le Prince Harry sera sur la compile Massacrés Belges Vol. 2. Release Party ce vendredi à la Zone, dans ta bonne Présipauté de Groland, pardon, Ville de Liège, donc. Si tu y vas et que tu en reviens en me disant que tu es devenu fan de Möse, je me mets au reggae.
Oh, et puis de toute façon, même si tu me le dis y aura jamais moyen d'être sûr de ta sincérité donc ce pari n'a aucun intérêt. Prout!

3. Arrêtez tous avec vos Top 50!
Depuis que Delvaux à lancé le mouvement avec son track of the day il n'y a plus un blogger qui ne lance pas son petit brol perso de critique musicale (d'accord, j'en fais aussi, mais je ne fais pas QUE CA!).
Il y a d'abord eu deux autres chroniqueurs de "Pop-Rock", comme par hasard, (Lenglet et un autre dont le nom m'échappe) puis le bassiste de Fastonic (tiens, un groupe encensé en son temps par Delvaux!). Les autres attendent, en embuscasde.
Ca suffit! Y en a marre! D'autant qu'ils sont nuls vos trucs.
Bon, le Delvaux est rigolo.
Bien que:
1. sa fascination pour les années '80 commence à me briser les noix. Il a le droit d'aimer ce qu'il veut et d'en parler mais à la longue...
A part deux truc belges récents qui sont ses chouchous et qui, comme par hasard, sonnent "cold wave" et deux remixes à la con, le seul truc récent dont il aie parlé c'est "I Love You But I've Chosen Darkness" et encore, parce qu'il trouvait que ça sonnait années '80, justement!
2. sa prose, sur laquelle tout le monde s'extasie et qui moi me fait de plus en plus penser à une sorte d'Amélie Nothomb de fin de rétho.
On me rétorquera "parce que tu crois que t'écris bien, toi?". Non, mais pour paraphraser Delvaux lui-même je ne suis ni journaliste ni écrivain... ni même rédac'-chef d'un webzine musical qui se veut "de qualité"...
Alors, hein...

PS: le Lenglet est plutôt chouette aussi. Bien écrit et puis, le vieux metal à la con, je kiffe! Les deux autres par contre sont carrément illisibles! Et de toute façon, les modes à la con et les suiveurs, ça me gonfle.

4. Paaaaauuuuvre type!
Je vais revenir ici sur une vieille histoire qui a fait une mini-vague (comme disent les garçons-coiffeurs) dans le Landerneau musical belge bruxello-francophone (mais comme je l'ai dit, jusqu'ici ce blog se mèlait uniquement de ses affaires, donc): l'affaire du t-shirt "Fuck The Tellers" du guitariste (ou chanteur ou les deux ou je m'en fous) de Thurmann.
Je n'ai absolument rien contre les Tellers. Leur musique m'indiffère mais ça ne va pas plus loin que ça. Qu'ils aient fait la musique d'une pub pour XXXX, je m'en branle (même si ça me parle mais ça, je vous le raconterai une autre fois). Qu'ils soient arrogants, tant pis pour eux. Qu'on soit jaloux de leur succès, tant mieux.
Mais ce bredin de compète qui va se faire un t-shirt et se fait prendre en photo avec pour bien montrer tout le mépris qu'il a pour des gens qui n'y peuvent mais où, pire, estime que son propre groupe mériterait mille fois d'être à leur place, ça c'est vraiment le niveau moins mille de la connerie et de la bassesse.
C'est d'une crétinerie tellement néolithique qu'il fallait bien qu'en plus ce soit le toujours très fin Delvaux et ses méthodes de réac (délations, rumeurs, calomnies) qui se charge en plus de faire monter la sauce! (rajoutant au passage une phrase d'une finesse dont lui seul est capable, genre "faut nettoyer tout ça au karcher").
Lorsqu'on écrira l'Histoire du rock belge francophone, elle tiendra sur un timbre.
Mais elle aura aussi une poubelle, cette Histoire: de la taille d'un dé à coudre.
Et cette poubelle vous serez tous les deux dedans!

Allez, là dessus j'arrête, assez de fiel, de connerie et de mauvaise foi, je finirais par me dégoûter moi-même.

Je vais aller me calmer et je vous retrouve avec une chronique bien méchante (encore?) de "Truands", la grosse bouse fasciste du fils Schoendorffer et une autre plus drôle de l'innénarable morceau de hip-hop d'Arno en compagnie de Faf La Rage ("I'm not int Hop"! Un truc d'anthologie!).

D'ici là, portez-vous bien. Je vous aime bien, quand même, allez...