Wednesday, January 24, 2007



Studio Een

On va vraiment finir par croire que je suis une petite nature mais franchement, le sort s'acharne...
Une semaine après ma gastro et la fameuse rage de dents qui m'a permis de recontrer Cynthia (aaaah! Cynthia, ta blouse, tes cuissardes... Pouf Pouf... Pardon! Où en étais-je?) voilà que je me ramasse une bronchite droit dans le citron!
Et une du genre carabinée: explosion atomique dans les bronches et dans la gorge, impression d'avoir Gourou assis en permanence sur ma poitrine, fièvre, délires, halucinations, discussions avec mon chat et équations à base de Sédergines, tout cela avait un petit côté "mes parents m'ont conçu à Woodstock but that's OK" des plus détonnant (et étonnant, surtout pour un type comme moi, dont l'admiration pour les hippies est bien connue tant à Ixelles que loin en dehors de ses frontières (Forest, St-Gilles, par là)).

Bref, tout ça pour dire que, forcément, le studio, le week-end dernier, ça c'est pas vraiment passé dans les meilleures conditions...

Pourtant, l'endroit est pas mal (bien que situé dans une ancienne caserne construite par les allemands pendants la Guerre et bizarrement rebaptisée depuis "Caserne Binamé Spirou"*). Et l'ingé-son, Gil, des plus sympathiques et efficaces (bien que faisant partie de Volt Voice, historiquement le groupe le plus barré de Belgique francophone).
Mais bon, voilà, les choses sont ce qu'elles sont: après une journée passée à ne rien foutre dans cette caserne froide et humide pendant que les autres enregistrent leurs parties, ma voix s'est tellement enrayée et la fièvre a tellement monté que je me demande si je vais simplement être capable de faire quelque chose, le lendemain, quand mon tour sera venu.

Heureusement, après une bonne (?) nuit de demi-sommeil comateux passée à parler de fin du monde avec mon chat (du moins c'est ce qu'il me semble), j'ai l'impression d'être partiellement réparé.

C'est donc ragaillardi (et réchauffé par la soupe aux poireaux de Gil) que j'attaque mes parties vocales.

"Bangers and Mash" se passe très bien.
Gil à même l'idée d'y rajouter des choeurs de foot du plus bel effet hooligan qui lui vont, ma foi, fort bien au teint.
Super! Nous disons-nous tous, ça à l'air d'aller!
Je prends donc de front "Island of the Damned" et réalise dans la foulée une des plus belles performances de ma carrière (Puuuutaaaaiiiin!!!! Comment je m'la pète! C'est trop bien!). Le morceau (qui avait déja instrumentalement la puissance de feu d'un char Panzer) est du genre "quand t'as fini de l'écouter, t'est mort!".
Plutôt cool!

Et c'est là que survient le drame: "This Truck Delivers Meat", le morceau que je craignais le plus à cause de cette fameuse montée "speed rock" qui demande du souffle, beaucoup de souffle, trop de souffle: du coffre même! Ce souffle que je n'ai plus (car je vous rappelle que Gourou est actuellement assis sur mes poumons, quand même. Faut suivre!).
Première tentative et premier échec! Lors de la seconde montée "speed": ma voix se casse, plus moyen de continuer.
On décide de faire une pause, de garder les prises "calmes" du morceau (qui sont bonnes) et de réenregistrer les passages rapides chacuns séparément en laissant reposer ma voix entre chaque prise.
Premier break (et nouveau coup de soupe au poireaux additionnée de sirop du Docteur Magic Euphon) et on y retourne!

Et là, bardaf, je ne dirais pas que c'est l'embardée (les ayants-droits de Manu Thoreau vont bien finir par comprendre un jour qu'il y a du fric à se faire avec ça. Dès lors, méfions-nous!) mais c'est bien par contre le claquage intégral!

L'accident, l'organe détruit! Couinement pré-adolescent, voix de fausset, de canard, d'oppossum, de sirène de péniche Fulmar...

Daffy Duck et Bob l'Eponge qui tentent de chanter "Ace of Spades" en choeur derrière ma glotte.
Bref: ridicule!
L'échec! L'humiliation! Rideau!
Même pas la peine d'envisager d'enregistrer "White Riot" non plus, d'ailleurs...
C'est l
a fin de carrière. Le scandale, les procès, les lazzis, l'exil!

A partir de ce moment-là je suis allé grelotter sur le divan telle la pauvre chose inutile que j'étais devenue, pendant que mes petits camarades , bien courageux, eux, allez!, fignolaient leurs overdubs...
Et puis voila!

Je me permettrai juste de dire que les morceaux enregistrés (en ce compris ceux qui en sont donc encore au stade "instrumental") sont bien partis pour être de véritables tueries, vu l'interprétation pur "rugbymen" que mes camarades ont réussi à y insuffler et le son "hénaurme" (surtout par rapport à celui du EP enregistré à la Soundstation) que l'ami Gil (que j'embrasserais bien avec la bouche, ne serait-ce cette bronchite) a réalisé pour l'ensemble.

On y retournera donc pour enregistrer la suite des voix (en ce compris les choeurs) et peut être quelques autres broutilles et puis tout ça devra encore être mixé, masterisé, trituré, bidouillé, peint, photographié et jeté en l'air pour voir si ça retombe afin d'être prêt pour la Boutik Rock 2007 (oui, oui, toujours vos gueules, les mouettes!), c'est à dire en février!

Mais on peut d'ores et déjà vous dire que - malgré tous les incidents qui ont émaillé sa genèse - le produit fini vaudra sans doute son pesant de Cracanuts Duyvis (ou Calvé, va savoir).

Et vu le côté étriqué de la deadline, je me souhaite déja tout seul un prompt rétablissement.

Non mais!



(*Le truc! On m'aurait dit que ça venait d'un sketch des Snuls, je l'aurai cru!).

6 comments:

Anonymous said...

Duand je lis le descriptif de ta dentiste, elle ressemble à s'y méprendre à la mienne. Son nom commencerait par un D ???

Anonymous said...

Oui, absolument.

Anonymous said...

Bin je dois dire qu'elle travaille tellement vite que j'ai pas eu le temps de la toiser en entier. Par contre, son assistante a eu droit à plus d'égards visuels ;-) Tu vas en consult' au cabinet situé à la Chasse ?

Anonymous said...

Ah non, à Malibran...

Anonymous said...

c'est qu'elle parcourt la ville de long en large, la belle, avec ses bottes de 7 lieues ;-)

Anonymous said...

Non, moi je consulte à la Polyclinique, toi sans doute à son cabinet (bien que je pensais qu'elle n'en n'avait pas, on en apprends tous les jours).